Otan : faut-il supprimer l'organisation ?
Le président Macron a mis les pieds dans le plat en novembre, en disant de l'Otan qu'il était en état de mort cérébrale. Alors, faut-il pour supprimer l'organisation ?
Selon le chef de l'État français, l'Otan serait en état de "mort cérébrale". Donald Trump, le président américain est tout aussi cinglant quand il juge cette organisation dépassée. La question de la suppression de l'Otan fait débat. À l'origine de cette crise, il y a, notamment, la Turquie, membre de l'Otan. Son président a lancé une offensive en Syrie pour attaquer les Kurdes qui sont les alliés des Occidentaux dans la lutte Conty Daesh. Autre offense faite aux membres de l'OTAN: le retrait des troupes américaines de Syrie, sans concertation avec les 28 autres États membres.
"Les Européens (...) ne sont pas volontaires pour se défendre eux-mêmes"
"Dans le monde de Trump, il n'y a pas de place pour des alliances, pour un système où l'on peut se mettre à la colle pendant soixante-dix ans ", explique François Heisbourg, de la Fondation pour la recherche stratégique. Malgré ces contentieux, le secrétaire général de l'Otan défend l'utilité de son organisation qui "protège un milliard de personnes". Selon l'article 5 du traité, si un des pays membres est attaqué, tous les autres s'unissent pour le protéger. Il y a soixante-dix ans, l'ennemi était l'URSS. Aujourd'hui la menace n'est plus la même, elle est plus liée à l'islamisme radical. "Ce qui est chimérique, c'est de penser (...) que, à la place de l'Otan, on allait construire l'Europe de la défense. Les Européens (...) ne sont pas volontaires pour se défendre eux-mêmes", analyse Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères (1997-2002).
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