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Portraits de Macron décrochés à Paris : huit militants condamnés à 500 euros d'amende chacun

La juge unique a considéré mercredi que "l'état de nécessité", invoqué il y a un mois à Lyon pour relaxer deux décrocheurs, n'était "pas constitué".

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Des portraits d'Emmanuel Macron exhibés le 25 août 2019, lors d'une manifestation à Bayonne. (MARIE MAGNIN / HANS LUCAS / AFP)

Cette fois, la justice a décidé de sanctionner. Huit militants ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Paris, mercredi 16 octobre, à 500 euros d'amende chacun pour avoir décroché des portraits d'Emmanuel Macron dans des mairies parisiennes. La juge unique a considéré que "l'état de nécessité", invoqué il y a un mois à Lyon pour relaxer deux décrocheurs, n'était "pas constitué", et a donc déclaré les militants coupables. Un vidéaste de 29 ans, qui avait filmé l'une des actions de décrochage, a pour sa part été relaxé.

Lors de l'audience, le 11 septembre, le parquet avait requis des peines d'amende de 1 000 euros, dont 500 euros avec sursis, à l'encontre des huit activistes âgés de 23 à 36 ans, au casier judiciaire vierge. Ils avaient reconnu les faits, commis lors de trois actions les 21 et 28 février, dans les mairies des 5e, mais aussi 3e et 4e arrondissements, dans le cadre d'une campagne nationale "Décrochons Macron", menée par le mouvement Action non-violente COP21 (ANV-COP21).

Des décrochages "à visage découvert"

Comme pour les quelque 130 "réquisitions" symboliques revendiquées par le mouvement, les décrochages s'étaient effectués en quelques minutes, "à visage découvert" et "sans dégradation". Les prévenus avaient expliqué avoir agi par "devoir moral" et parce qu'ils n'avaient "d'autre choix" que la "désobéissance civile non-violente", face à "la menace" du réchauffement climatique et "l'inaction" du gouvernement en la matière.

Cette décision intervient un mois après la tonitruante relaxe de deux militants écologistes à Lyon, où le tribunal avait jugé leur action "légitime". Dans sa décision, très commentée, le juge avait reconnu la matérialité du vol, tout en affirmant que "le décrochage et l'enlèvement sans autorisation de ce portrait dans un but voué exclusivement à la défense de cette cause (...) doit être interprété comme le substitut nécessaire du dialogue impraticable entre le président de la République et le peuple".

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