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Présidentielle de 2017 : les députés "insoumis" accusent Emmanuel Macron de "détournement de fonds publics" avant sa campagne

Les élus LFI ont saisi la justice, vendredi, au sujet des "dîners de Bercy" organisés par Emmanuel Macron lorsqu'il était ministre et pas encore candidat.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, arrive à une conférence de presse à Bercy, le 20 juillet 2016. (ERIC PIERMONT / AFP)

Emmanuel Macron a-t-il fauté quand il était ministre de l'Economie ? Les députés de La France insoumise ont annoncé, lundi 7 février, avoir signalé à la justice des faits susceptibles, selon eux, de relever du "détournement de fonds publics". Ils lui reprochent d'avoir organisé à Bercy, avant sa campagne de 2017, des dîners avec des journalistes, chefs d'entreprises, ou encore personnalités du monde de la culture, sur fonds publics, "à des fins de constitution d'un réseau à l'approche de la présidentielle".

Ces accusations portent sur des faits rapportés par l'émission "Complément d'enquête", le 3 février, sur France 2, qui est revenue sur les "dîners de Bercy" organisés par Emmanuel Macron. Cet épisode avait déjà été révélé par l'ouvrage journalistique Dans l'enfer de Bercy, de Frédéric Says et Marion L'Hour, paru en janvier 2017.

Le parquet national financier saisi

Selon un courrier en date du 4 février, le groupe "insoumis" à l'Assemblée nationale a saisi le procureur national financier sur la base de l'article 40 du code pénal, qui permet notamment à toute autorité constituée de dénoncer à la justice des faits considérés comme délictueux.

Selon le secrétaire d'Etat au Budget de l'époque, l'ensemble des crédits affectés annuellement aux repas, soit 120 000 euros, auraient été dépensés en l'espace de huit mois. "Des frais de représentation pourtant destinés aux invitations professionnelles du ministre, et non à des fins de campagne électorale", jugent les députés "insoumis".

Lors de la campagne d'Emmanuel Macron en 2017, son parti avait défendu l'ancien ministre : "Recevoir au ministère des acteurs extérieurs à l'administration fait bien partie du rôle et de la fonction d'un ministre qui ne saurait travailler en circuit fermé et exclusif avec son administration."

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