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Proportionnelle, cumul des mandats... Les pistes d'Emmanuel Macron pour améliorer "l'hygiène démocratique" en France

Le leader du mouvement En marche ! s'est exprimé, mardi 4 octobre, à Strasbourg, en marge de son meeting. Il a dévoilé une partie de son "diagnostic sur l'état de la France" aux journalistes présents.

Article rédigé par Sophie Brunn
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Emmanuel Macron, à Besançon (Doubs), le 27 septembre 2016. (FREDERICK FLORIN / AFP)

C'est le grand jour pour Emmanuel Macron. L'ancien ministre de l'Economie est à Strasbourg (Bas-Rhin), mardi 4 octobre, pour présenter la première synthèse de son "diagnostic surl'état de la France", qui portera sur le thème de l'engagement et de la rénovation de la vie politique. Avant la tenue de son meeting prévu à partir de 19 heures, le leader du mouvement En marche ! s'est exprimé devant les journalistes.

Nos concitoyens adorent la politique mais conchient les hommes politiques. Face à cet énorme malaise, il reste une formidable envie d'engagement.

Emmanuel Macron

à franceinfo

Le candidat putatif à la présidentielle a identifié, lors des quelques mois de porte-à-porte effectués par ses "marcheurs", trois problèmes majeurs pour la démocratie française : elle est "rejetée" par les citoyens, elle est "irresponsable, ce qui nourrit la défiance" et elle est "inefficace".

Aider les politiques à revenir à la vie civile

"Les Français ont le sentiment que la politique ne mène nulle part", assure Emmanuel Macron, qui avance plusieurs pistes pour une meilleure "hygiène démocratique". La première, c'est la proportionnelle. "Il faut l'introduire à l'Assemblée, assure-t-il, et de façon massive au Sénat." 

Emmanuel Macron veut également limiter encore davantage le cumul des mandats, y compris dans le temps. Et pour aider les partis à trouver de nouveaux candidat issus de la société civile, il entend mettre en place des incitations ou des sanctions financières, comme c'est le cas pour les obliger à la parité.

L'ancien banquier d'affaires et locataire de Bercy entend aussi mettre en place des formations pour aider les citoyens à accéder aux fonctions d'élus... et pour aider les responsables politiques à revenir à la vie normale. De façon à éviter qu'ils ne s'accrochent à leurs sièges par peur de ne pas savoir faire autre chose.

Des audits pour le président et les ministres

Emmanuel Macron souhaite que le président de la République rende des comptes régulièrement aux citoyens. Chaque année, s'il devait accéder à l'Elysée, il ferait un compte-rendu de son action devant une commission de Français tirés au sort. Les ministres, eux, devraient passer une audition parlementaire avant d'être nommé, pour que leur compétence et leur probité soit évaluée par les élus.

Le leader du mouvement En marche ! plaide également pour "redonner des compétences au plus près du terrain". Une nouvelle étape dans la décentralisation serait enclenchée et les délégations de service public se multiplieraient. "Sur la gestion de certains grands risques il faut déléguer aux associations", voire au privé, assure Emmanuel Macron, prenant l'exemple des 200 000 sapeurs-pompiers volontaires.

Interrogé sur la privatisation de services publics, le "presque candidat" botte en touche. "On attend tout de l'Etat et on est dans un dépit enamouré de la chose publique", observe-t-il toutefois. Il faudra encore attendre pour distinguer plus nettement où il veut aller exactement.

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