: Vidéo 4 choses que l'intelligence artificielle dit des discours d'Emmanuel Macron

Damon Mayaffre a passé 1000 discours des Présidents de la 5e République à l'intelligence artificielle, grâce à un algorithme, ainsi que les 100 plus grands discours d'Emmanuel Macron. Voilà ce qu'il a constaté et raconté dans son livre "Macron ou les mystères du verbe".

Son utilisation du R

"Recréer des emplois en France", "réinvention du multilatéralisme contemporain", "renouveler", "se réinventer"... Damon Mayaffre, linguiste, historien et chercheur au CNRS a décrypté, à l'aide de l'intelligence artificielle, les petits éléments de langage d'Emmanuel Macron. "Le secret du macronisme, c'est d'utiliser des mots marqués à gauche, les mots du changement, les mots du mouvement, mais de les assortir du préfixe et de la lettre R, une lettre de droite, une lettre de la conservation, une lettre de la réaction et ainsi il va respecter son "en même temps"", explique-t-il.

Ses tics de langage

Parmi les tics de langage, celui qui revient le plus est le fameux "en même temps". Aussi, le Président utilise de manière très fréquente la double conjonction de coordination "et donc". Autre élément soulevé par Damon Mayaffre : la sur-utilisation du "je", comme le faisaient également Nicolas Sarkozy ou François Mitterrand.

La richesse de son vocabulaire

À en croire l'analyse de Damon Mayaffre, Emmanuel Macron a un vocabulaire particulièrement riche. "Macron fait rupture avec les discours assez pauvres en vocabulaire de Sarkozy et un peu moins de Hollande, pour arriver à un taux, à un seuil de richesse lexicale qui est le plus important de toute la 5e République, à l'exception de Georges Pompidou qui était un grand littéraire", explique-t-il. Il y a plus de mille mots que le Président est le seul à avoir utilisé dans le corpus présidentiel depuis 1958.

Ses points communs avec Nicolas Sarkozy

"La machine révèle que son président inspirateur premier, c'est Nicolas Sarkozy", explique le chercheur. Cela est marqué notamment sur la thématique du travail et sur la question de l'autorité.