: Vidéos Aux "Rencontres du Papotin" sur France 2, Emmanuel Macron se livre sur son patrimoine, sa vie de famille et les critiques
Les questions s'enchaînent, dans une atmosphère bon enfant. Voilà Emmanuel Macron entouré d'une cinquantaine de journalistes atypiques aux interrogations diverses, touchantes, personnelles. Comme les acteurs Gilles Lellouche, Camille Cottin et le chanteur Julien Doré avant lui, le chef de l'Etat a accepté l'invitation de la rédaction des "Rencontres du Papotin".
L'émission, enregistrée le 28 novembre 2022 dans les locaux de l'Institut du monde arabe et diffusée samedi 7 janvier sur France 2*, reprend l'ADN du journal éponyme créé en 1990 par Driss El Kesri. Le média compte aujourd'hui 53 journalistes atteints de troubles du spectre de l'autisme.
Aux "Rencontres du Papotin", le tutoiement est de rigueur. Emmanuel Macron a répondu à quelques questions sur l'exercice du pouvoir, la guerre en Ukraine, la définition du macronisme ou encore l'action de l'exécutif pour la prise en charge des troubles du spectre autistique. Mais il y a autre chose qui fascine les journalistes : la vie personnelle du chef de l'Etat, 45 ans dont cinq et demi déjà passés à l'Elysée.
"Manette te manque ?"
Le président a-t-il "beaucoup de pognon", comme le demande Grégory ? "Ça dépend ce que t'appelles beaucoup de pognon. Pour tout te dire, j'en avais plus avant de faire président. Maintenant, j'en ai beaucoup moins, rit le chef de l'Etat. Si tu regardes par rapport à la moyenne, oui. Par rapport aux gens qui décident ou qui ont des responsabilités en entreprise, non."
Julien veut savoir : pourquoi a-t-il retenté le concours de l'Ecole normale supérieure après un premier échec ? Et puis, s'interroge Akli, "comment éviter que le mal gagne" au quotidien quand on est à la tête d'un pays ? Au milieu de cette rédaction à nulle autre pareille, le chef de l'Etat cherche ses mots, parle lentement, multiplie les clins d'œil.
Ses yeux s'embuent légèrement lorsque Sébastien l'interroge sur sa grand-mère maternelle. "Manette te manque ?" "Oui, elle me manque parce qu'elle s'est beaucoup occupée de moi quand j'étais petit puis adolescent. C'était un amour désintéressé. Elle m'a donné de son amour et de son temps, et je pense qu'elle n'a jamais rien attendu en retour", se confie le président d'une voix basse.
"Elle était ma prof de théâtre, ça ne compte pas pareil"
Loin d'un hiver marqué par l'inflation, la crise énergétique et la réforme des retraites, le président de la République multiplie les confidences sur "Emmanuel", ses peurs et ses passions. Celles-ci intriguent, voire dérangent. "Il est le président, il doit montrer l'exemple et ne pas se marier avec sa prof", lui glisse Adrien dans un petit papier, en référence à son mariage avec Brigitte, de 24 ans son aînée. "De toute façon, tu ne choisis pas, quand tu es amoureux. Elle était ma prof de théâtre, ça ne compte pas pareil", corrige le chef de l'Etat. "Oh le malin, le malin !", le taquine Otto, tactile.
Troisième président ou ex-président à se livrer à cet exercice, après Jacques Chirac en 2002 et Nicolas Sarkozy en 2015, Emmanuel Macron est souvent interrogé sur son ressenti d'homme politique. "Est-ce que ça vous heurte qu'il y ait des gens qui vous critiquent ?", demande Raphaël. "Oui, ça me heurte, souffle l'invité du Papotin. Après, ça dépend, si tu es de bonne humeur, de mauvaise humeur, fatigué ou pas fatigué… C'est là que, parfois, tu réagis un peu durement et que tu peux être perçu comme arrogant ou dur, parce que tu te bats ou tu réponds." Devant un public atypique, comme face aux Français, le chef de l'Etat tente, plus que jamais, de se faire comprendre. Et de se faire aimer ?
L'émission "Les rencontres du Papotin", réalisée par Henri Poulain, diffusée samedi 7 janvier à 20h30 sur France 2 et visible sur france.tv.
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