La Cour européenne des droits de l'homme déboute Eric Zemmour, qui contestait une condamnation pour des propos visant les musulmans
La justice européenne a donné raison aux tribunaux français qui avaient condamné Eric Zemmour pour des propos visant les musulmans. La Cour européenne des droits de l'homme a débouté l'homme politique, mardi 20 décembre, confirmant sa peine : une amende de 3 000 euros.
Sur le plateau de "C à vous", sur France 5, en décembre 2016, celui qui était alors polémiste avait estimé que la France vivait "depuis 30 ans une invasion", affirmant que "dans d'innombrables banlieues françaises où de nombreuses jeunes filles sont voilées" se jouait une "lutte pour islamiser un territoire", "un jihad".
Le tribunal correctionnel de Paris l'avait jugé coupable de "provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence à l'égard d'un groupe de personnes à raison de leur origine ou de leur appartenance à une religion". Son amende, fixée à 5 000 euros, avait été réduite en appel. Eric Zemmour avait vu son pourvoi en cassation rejeté avant de saisir la CEDH.
Une peine "pas excessive"
"Ces propos ne se limitaient pas à une critique de l'islam", argumente la juridiction européenne dans sa décision, "mais comportaient, compte tenu du contexte d'attentats terroristes dans lequel ils s'inscrivaient, une intention discriminatoire de nature à appeler les auditeurs au rejet et à l'exclusion de la communauté musulmane".
La Cour européenne des droits de l'homme considère que la protection des "droits d'autrui (...) dans une société démocratique" nécessitait "l'ingérence dans la liberté d'expression" d'Eric Zemmour. Et qu'elle s'est faite de façon "proportionnée" à la gravité des propos, le montant de l'amende n'étant "pas excessif".
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