Le parquet de Paris ouvre une enquête après les propos d'Eric Zemmour sur l'immigration et l'islam lors de la "Convention de la droite"
Avec sa violente charge contre l'islam et les immigrés samedi, en direct à la télévision, Eric Zemmour a de nouveau mis le feu aux poudres.
Le parquet de Paris a annoncé, mardi 1er octobre, l'ouverture d'une enquête pour "injures publiques" et "provocation publique à la discrimination, la haine ou la violence" après la violente charge d'Eric Zemmour contre l'islam et les immigrés, samedi. Les investigations ont été confiées à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP).
Son discours, intégralement retransmis en direct sur LCI, a été prononcé dans le cadre de la "Convention de la droite" organisée à Paris par les proches de l'ancienne députée d'extrême droite Marion Maréchal. "Tous nos problèmes aggravés par l'immigration sont aggravés par l'islam", a notamment affirmé Eric Zemmour. Le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) avait indiqué, lundi, avoir reçu "près de 400" saisines après la diffusion de ces propos. Mardi, le CSA précise à franceinfo avoir comptabilisé 650 signalements dans ce dossier.
Celui qui a été condamné très récemment pour provocation à la haine religieuse a également cité l'écrivain Renaud Camus, théoricien du "grand remplacement", une thèse complotiste et raciste selon laquelle la population blanche et chrétienne serait remplacée par une population immigrée musulmane. Il a également ironisé sur les tenues de la porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, "sommet de la distinction française".
Discours "nauséabonds" selon Edouard Philippe
La Société des journalistes (SDJ) du Figaro, l'un des employeurs d'Eric Zemmour avec RTL et Paris Première, a interpellé sa direction lundi dans un courrier : "La SDJ s'interroge sur la position, fort commode, de rentier de la polémique qui est la sienne : salarié du Figaro, il se lâche à l'extérieur sans retenue, arguant que cela ne regarde pas ses employeurs et collègues de travail." "Les journalistes du Figaro, dans leur immense majorité, ne veulent pas être associés à ses provocations. La SDJ demande instamment à la direction de la rédaction de mettre un terme à cette situation ambiguë", poursuit ce texte obtenu par l'AFP.
Les déclarations d'Eric Zemmour ont suscité un tollé jusqu'au sein du gouvernement, le Premier ministre, Edouard Philippe, condamnant des discours "nauséabonds et profondément contraires à l'idée que nous nous faisons de la France et de la République".
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