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Vœux d'Éric Zemmour à la presse : Delphine Ernotte juge "très grave d'appeler à la haine contre les journalistes"

Ancien journaliste, le candidat à la présidentielle a promis aux journalistes, qu'il qualifie d'hommes et femmes "les plus mal aimés de France", de les libérer de leur "esclavage intellectuel".

Article rédigé par franceinfo
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"Élu président je vous libérerai, vous découvrirez la joie de ne plus vous soumettre. Le service public ne crachera plus sur le contribuable tous les jours au petit déjeuner. 2022 sera l'année de la renaissance du journalisme français, le vrai, le grand, celui qui est mort étouffé sous la chape de plomb du politiquement correct", a lancé Éric Zemmour lundi 10 janvier lors de ses vœux à la presse. Le candidat à la présidentielle a affirmé que le "peuple" en voulait aux journalistes et avait "raison""Vous êtes les hommes et les femmes les plus mal aimés de France", a poursuivi l'ancien polémiste de CNews et du Figaro, devant quelques dizaines de ses anciens confrères.

Delphine Ernotte, la présidente de France Télévisions interrogée mercredi 12 janvier sur France Inter "trouve ça très grave d'appeler à la haine contre les journalistes. On sait tous qu'après les mots il y a les actes." Elle considère également que c'est "absurde au fond."

"Quand j'ai lu ses déclarations, je me suis dit que supprimer les journalistes pour plus d'information, c'est un peu comme si on supprimait les médecins pour lutter contre la pandémie. C'est totalement absurde."

Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions.

à France Inter

La présidente de France Télévisions ajoute que "venant de monsieur Zemmour qui a été très longtemps un journaliste sur le service public - sur France 2 en l'occurrence pendant plus de cinq ans - j'ai trouvé ça un tout petit peu cocasse. (...) D'ailleurs monsieur Zemmour est invité demain sur France Télévisions. Moi je veille à ce que toutes opinions soient représentées sur le service public", répond Delphine Ernotte à Éric Zemmour qui affirme que les journalistes aujourd'hui sont sous le joug d'un "esclavage intellectuel".

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