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Eva Joly a commenté ses scores dans les sondages, Cécile Duflot a affiché son soutien

Mis à mal dans les sondages et en proie aux doutes qui commencent à tarauder les membres d’Europe Ecologie-Les Verts, Eva Joly et son entourage ont tenté d’afficher fermeté et optimisme quant à sa candidature, jeudi 19 janvier à Nantes.
Article rédigé par Adrian Buffel
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Eva Joly, devant le canal Saint-Félix à Nantes le 19 janvier (AFP PHOTO / FRANK PERRY)

Mis à mal dans les sondages et en proie aux doutes qui commencent à tarauder les membres d'Europe Ecologie-Les Verts, Eva Joly et son entourage ont tenté d'afficher fermeté et optimisme quant à sa candidature, jeudi 19 janvier à Nantes.

C'est la première fois qu'Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie - Les Verts (EELV) à l'élection présidentielle de 2012, prend la parole pour expliquer ses faibles scores dans les sondages. Jeudi à Nantes, elle a expliqué la situation dans laquelle elle se trouve par "une forme de repli sur soi" de la société.

L'ancienne magistrate sortait d'une courte visite dans le hall d'une agence Pôle emploi de Nantes. Répondant aux questions des journalistes, elle a affirmé avoir du "mépris" pour le populisme et l'électoralisme.

La candidate EELV a en effet fondé sa stratégie de campagne sur quelques thèmes forts comme le nucléaire, l'emploi et l'égalité, tentant à chaque intervention publique de formuler des propositions, avec plus ou moins de succès.

Les critiques se multiplient en effet à son égard, alors que la candidate stagne sous les 4 % dans les sondages.

"J'ai du mépris pour le populisme et j'ai du mépris pour l'électoralisme (..) Ce qui compte pour nous c'est la constance, a souligné Eva Joly. Ne comptez pas sur moi pour changer de message".

"Il est très important de ne pas varier en fonction des auditeurs comme par exemple être contre la régulation de l'eau lorsqu'on parle à des agriculteurs ou contre les dates d'ouverture de la chasse quand on parle aux chasseurs", a-t-elle lancé, faisant référence à de récentes interventions de Nicolas Sarkozy.

Cécile Duflot entre dans la partie

Le matin même, Cécile Duflot, secrétaire nationale d'EELV, prenait partie en faveur de la candidate, dans une interview accordée à Sud Ouest.

"La campagne d'Eva Joly est notre campagne à tous, c'est à nous de la faire vivre (…), a déclaré celle qui compte se présenter dans la sixième circonscription de la capitale. Le sens de notre candidature et de notre candidate, c'est de porter une autre solution, politique, à la crise".

Aux sympathisants qui sont tentés de voter "utile" au premier tour, comme Daniel Cohn-Bendit, elle a répondu : "Dans un moment de débat politique où les électeurs sont troublés par les solutions des uns et des autres, le vote juste c'est le vote écologiste, pour Eva Joly", en référence au slogan de la candidate.

"C'est un vote qui a du sens politique, a-t-elle ajouté. Ce n'est pas un vote tactique, mais de conviction."

A Bègles (Gironde), en fin de journée, la patronne d'EELV s'est même montrée optimiste, pariant sur un score au-dessus de 5 % car "le résultat d'Eva Joly sera celui que nous allons faire ensemble".

"On va tous s'engager pour faire campagne partout de manière collective mais aussi pour protéger Eva Joly de ceux et celles qui ont décidé d'en faire une sorte de victime expiatoire du débat sur l'identité nationale", a-t-elle dit en fin de journée.

Une motion d'urgence en faveur d'Eva Joly ?

Du reste, le prochain conseil fédéral d'Europe Ecologie - Les Verts prévu pour fin janvier devrait faire l'objet d'une motion spéciale en faveur d'Eva Joly, selon une information d'Europe 1.

L'objectif serait de montrer que la candidate EELV est soutenue par les cadres du parti, malgré les déclarations de Daniel Cohn-Bendit. Sauf que plusieurs responsables écolo contactés par leJDD.fr ont nié l'existence d'une telle motion.

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