Cet article date de plus de douze ans.

Eva Joly répond aux questions des lecteurs de Mon Quotidien

Romane, Carmine, Juliette, Pablo et Gurvan : cinq enfants de 11 à 14 ans lecteurs de Mon Quotidien et de l'Actu, étaient sélectionnés par leur journal pour poser des questions aux candidats à la présidentielle. Autour d’un goûter, dans son bureau de député européen sur les quais de Seine, Eva Joly s’est prêtée au jeu des questions-réponses. La candidate écologiste a trouvé l’exercice "rafraîchissant". "Ils s’intéressent vraiment au fond… eux !", a plaisanté Eva Joly en conclusion.
Article rédigé par Caroline Caldier
Radio France
Publié Mis à jour
Franceinfo (Franceinfo)

Pour vous l’écologie c’est quoi ? 

"C’est le souci de l’Homme dans son milieu. (…) Tu sais combien
de planète il faudrait pour que tout le monde puisse vivre comme nous ? 
Il faudrait trois autres planètes. Et comme nous ne les avons pas, il va
falloir intégrer le fait que nos ressources sont limitées"

Vous parlez de transition ou conversion écologique. De quoi s’agit-il ? 

"L’énergie que nous utilisons est produite à 75% par le nucléaire.
Ce que je veux c’est que d’ici 20 ans, il n’y ait plus besoin de nucléaire et
que l’énergie que nous consommerons proviendra des énergies renouvelables. (…)
Il faudra aussi changer nos habitudes. Tous les matins quand les Français
laissent leurs cafetières allumées pour garder le café au chaud, on consomme la
production d’une centrale nucléaire…"

Vous avez prévu un "plan nature" pour l’école primaire ?

"C’est important que les enfants sachent que le lait ne sort pas d’une
usine dans un carton. Je souhaite faire une école différente avec moins de
compétition et moins de notes où ce que l’on mesure c’est les progrès d’une
semaine sur l’autre"

Que répondez-vous à ceux qui critiquent votre faible expérience en
matière de politique et qui insistent davantage sur votre passé de juge ?

"En France nous avons une autre maladie : nous avons des
hommes et femmes politiques qui entrent en politique très jeunes et qui restent
toute leur vie, cumulent des mandats (…) c’est inimaginable dans d’autres pays.
Je n’ai pas une grande expérience politique mais j’ai une grande expérience
professionnelle"

 

 

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