Fillon en Irak : le début de la "collaboration sans limite" ?
L'une des priorités de ce bref séjour sera d'obtenir un engagement politique du gouvernement irakien pour conclure un accord de protection des investissements français en Irak, dit-on côté français. La reconstruction de ce pays de 30 millions d'habitants après six ans de guerre ainsi que la troisième réserve de pétrole du monde, derrière l'Arabie Saoudite et l'Iran, font miroiter d'importants contrats aux pays occidentaux. Francois Fillon devait rencontrer le Premier ministre irakien Nouri al Maliki à Bagdad vers midi heure locale. Il se rendra ensuite à Souleimaniye, dans le Kurdistan irakien, pour s'y entretenir avec le président irakien, Jalal Talabani.
La délégation qui accompagne François Fillon est composée d'une trentaine de personnes, parmi lesquelles la ministre de l'Economie Christine Lagarde, la patronne du Medef Laurence Parisot, Louis Gallois, patron d'EADS, Bruno Lafont, PDG de Lafarge, Henri Lachmann président du conseil de surveillance de Schneider, Christophe de Margerie, directeur général de Total, Henri Proglio, PDG de Veolia, Jean-Louis Chaussade, directeur général Suez environnement.
"Collaboration sans limite"
La visite du Premier ministre français survient symboliquement deux jours après le retrait des unités de combat américaines des centres urbains irakiens. François Fillon rencontre les dirigeants irakiens quatre mois après Nicolas Sarkozy qui leur avait proposé une "collaboration sans limite" en février. Il était le premier chef d'Etat français à se rendre dans ce pays depuis sa création en 1921 et premier dirigeant européen à faire le déplacement depuis le renversement de Saddam Hussein par l'armée américaine, en 2003. Selon un communiqué de Matignon, "plusieurs accords seront signés à l'occasion de cette visite dont le principe avait été arrêté par Nicolas Sarkozy lors de son déplacement en Irak le 10 février.
Comptant sur la manne pétrolière pour financer sa reconstruction, l'Irak a ouvert pour la première fois cette semaine l'exploitation de plusieurs de ses champs pétroliers et gaziers à des compagnies internationales. Mais en répondant aux appels d'offres, la plupart d'entre-elles ont jugé insuffisantes les rémunérations offertes par les autorités irakiennes. Christophe de Margerie (Total), qui cherche aussi à obtenir un contrat pour exploiter le pétrole irakien, avait rencontré le 10 juin Nouri al-Maliki.
Caroline Caldier avec agences
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