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Fiscalité : à un mois des régionales, l'exécutif en marche en arrière

Séquence délicate depuis jeudi pour Manuel Valls. Le Premier ministre, chef de la majorité, a été contraint de rétropédaler devant la détresse fiscale des retraités les plus modestes. Et désormais, côté reculs, c'est la loi des séries.
Article rédigé par Yaël Goosz
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Sur la fiscalité, Manuel Valls enchaîne les rétropédalages © REUTERS/ Christian Hartmann)

 Surtout pas de vagues. Dans quinze jours, le congrès des maires de France, dans un mois les régionales. L'exécutif ne veut plus entendre parler de "bug fiscal". "Dans chaque niche, il y a un chien prêt à mordre", résume un responsable de la majorité.

Alors, pas la peine de les exciter.

Les APL sous conditions de ressources ? Amendement socialiste ? Matignon débranche. Pas question de voir les étudiants débouler dans la rue. L'allocation adulte handicapée fiscalisée ? Idem. On débranche. Pas la peine de se mettre à dos l'association des paralysés de France. Quant à la réforme des dotations aux collectivités, qui risquait de crisper les relations avec les élus PS, Matignon préfère temporiser et la reporter d'un an. Une série de rétropédalages après le plus gros couac fiscal de la rentrée, celui sur les retraités. Effet domino.

"Il faut éteindre l'incendie, ça nous coûtera ce que ça nous coûtera." Voilà ce qu'on dit à Bercy. "On traverse une mauvaise passe", reconnaît un conseiller qui redoute désormais une surenchère, la montée des individualismes corporatistes à un mois des élections régionales. Politiquement, on éteint les incendies, mais on ne résout pas l'équation budgétaire.

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