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Le haut-commissaire au Plan "doit être au-dessus du gouvernement", "au-dessus du court terme", estime Jean Arthuis

L'ancien ministre du Développement économique et du Plan puis de l'Économie et des Finances a indiqué ce qu'il attendait de ce haut-commissariat au Plan.

Article rédigé par franceinfo
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Jean Arthuis, lors de l'émission La faute à l'Europe ? sur franceinfo. (FRANCEINFO)

Le haut-commissaire au Plan "doit être au-dessus du gouvernement", "au-dessus du court terme", a déclaré ce mercredi sur franceinfo Jean Arthuis, qui a lui-même été ministre du Développement économique et du Plan en 1995, et ministre de l'Économie et des Finances. Il s'exprime avant la nomination officielle jeudi 3 septembre de François Bayrou en tant que haut-commissaire au Plan.

C'est la longue vue pour aider à comprendre le monde, à comprendre les enjeux de la mondialisation, à financer autrement la protection sociale, par exemple.

Jean Arthuis

à franceinfo

"Il doit être au-dessus du gouvernement et il doit être prospectif pour identifier les défis que nous avons à relever, les défis de la mondialisation", juge Jean Arthuis. L'ancien ministre a "encore à l'esprit ce que disait un des grands commissaires qui avait nommé le général de Gaulle en 1959, Pierre Massé : 'le plan, c'était l'anti-hasard'. Or, malheureusement, aujourd'hui j'ai peur que la crise devienne la norme", déplore l'ancien ministre.

"Donc essayons d'être prospectif et de comprendre le monde dans lequel nous sommes. La mondialisation nous lance des défis sans précédent, c'est cela qu'il faut essayer d'analyser pour en tirer toutes les conséquences. Il faut être pédagogue et le message est autant à destination du gouvernement et de l'appareil d'État qu'à destination des citoyens", analyse-t-il.

Un haut-commissariat à destination des "citoyens"

Jean Arthuis souhaite que ce haut-commissariat au Plan puisse aider les Français à comprendre "les enjeux que nous avons à affronter", à sortir des tabous "qui ont bloqué un certain nombre de réformes" et à "retrouver de l'agilité, du dynamisme et de la confiance".

Jean Arthuis réagit enfin à un exemple donné par François Bayrou mercredi 2 septembre sur France 2 : "François Bayrou s'étonnait que les médicaments soient fabriqués en Chine ou en Inde. Mais est-ce qu'on n'a pas, parce qu'on était dans le court-termisme, financé les 35 heures à l'hôpital ou ailleurs, avec des délocalisations de médicaments et d'appareils médicaux ?"

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