Penelope Fillon était-elle réellement l'assistante parlementaire de son mari ? Suivez la quatrième journée de leur procès

Article rédigé par Violaine Jaussent
France Télévisions
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Penelope et François Fillon arrivent au tribunal de grande instance de Paris, le 27 février 2020. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

Penelope et François Fillon sont jugés devant le tribunal correctionnel, notamment pour des soupçons d'emploi fictif, jusqu'au 11 mars.

Ce qu'il faut savoir

Le procès de François Fillon, son épouse Penelope et son ancien suppléant à l'Assemblée nationale, Marc Joulaud, se poursuit. Tous les trois sont renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris, principalement pour détournement de fonds publics, complicité ou recel de ce délit. Le travail de Penelope Fillon comme assistante parlementaire de son mari, entre 1998 et 2013, est central dans ce procès. Cet emploi était-il fictif ? Les débats reprennent sur cette question, lundi 2 mars, à 13h30.

"C'est mon mari qui..." Au troisième jour du procès, jeudi, Penelope Fillon a laborieusement répondu aux salves de questions lors de l'audience. La discrète épouse de l'ancien Premier ministre a régulièrement invoqué son mari, qui décidait de tout, selon elle. "Avec le recul, je me dis que j'aurais dû regarder de plus près, c'est mon mari qui se préoccupait de ces détails", a-t-elle reconnu à la barre.

François Fillon combatif. L'ancien candidat à la présidentielle s'est montré plus déterminé. Sur le montant de la rémunération versée à sa femme, il a déroulé des arguments bien préparés. Il a affirmé que Penelope Fillon était "rémunérée en fonction des règles de l'Assemblée nationale". Face à sa femme qui a fait pâle figure, il a assuré le service après-vente.

Un travail fictif auprès de Marc Joulaud ? Après l'emploi de collaboratrice parlementaire pour son mari, le tribunal examinera, mercredi, cette fonction que Penelope Fillon a exercée pour Marc Joulaud entre 2002 et 2007, quand François Fillon était ministre des Affaires sociales. Le couple Fillon est aussi renvoyé pour complicité et recel d'abus de biens sociaux. Tous les trois encourent jusqu'à dix ans d'emprisonnement, 150 000 euros d'amende et des peines d'inéligibilité.