Procès Fillon : revivez la journée d'audience du lundi 9 mars
L'ancien Premier ministre est renvoyé devant la justice principalement pour "détournement de fonds publics". Il est aussi jugé pour "manquement" après avoir omis de déclarer un prêt de 50 000 euros à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.
Ce qu'il faut savoir
Le procès pour des soupçons d'emplois fictifs de Penelope et François Fillon, ainsi que de Marc Joulaud, son ancien suppléant à l'Assemblée, s'est poursuivi lundi 9 mars devant le tribunal correctionnel de Paris.
La veille, il avait examiné le prêt avantageux que l'ancien Premier ministre a omis de déclarer à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Puis il s'est concentré sur la personnalité des prévenus, avant de laisser la place aux avocats de la partie civile pour leurs plaidoiries.
Un prêt de 50 000 euros passé sous silence. Ami de longue date de François Fillon et propriétaire de la Revue des deux mondes, le milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière lui a prêté, en mai 2012, 50 000 euros pour financer les travaux de rénovation de sa maison. L'ancien Premier ministre a toutefois omis de déclarer le prêt à la HATVP. Aux enquêteurs, il a déclaré ignorer qu'il fallait déclarer les prêts entre particuliers. Le prêt a finalement été remboursé en 2017, dès le déclenchement du "Penelopegate". François Fillon est jugé pour "manquement aux obligations de déclarations à la HATVP par un parlementaire" et devra donc s'en expliquer à l'audience.
La personnalité des prévenus analysée. Le tribunal a ensuite rapidement examiné la personnalité des trois prévenus jugés depuis le 24 février. François Fillon, ancien candidat à l'élection présidentielle de 2017, Penelope Fillon, épouse et assistante parlementaire discrète, et Marc Joulaud, maire sortant de Sablé-sur-Sarthe en campagne pour les municipales, ont détaillé à la barre leurs emplois actuels.
Début des plaidoiries. Seule partie civile au procès, l'Assemblée nationale demande plus d'un million d'euros de dommages et intérêts, soit "le remboursement des sommes versées au titre de rémunérations", si le tribunal considère les emplois comme fictifs, selon son avocat Yves Claisse. Il a ouvert le bal des plaidoiries aux côtés de sa consoeur Saïda Benouari. Le réquisitoire des magistrats du parquet national financier sera prononcé mardi, avant les plaidoiries de la défense.