Procès Fillon : cinq ans d'emprisonnement dont deux ferme et dix ans d'inéligibilité requis contre François Fillon, trois ans avec sursis contre son épouse

Article rédigé par Violaine Jaussent
France Télévisions
Publié Mis à jour
Penelope et François Fillon arrivent au tribunal de grande instance de Paris, le 27 février 2020. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

L'ancien Premier ministre est renvoyé devant la justice principalement pour "détournement de fonds publics". Il est aussi jugé pour "manquement" après avoir omis de déclarer un prêt de 50 000 euros à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique.

Ce qu'il faut savoir

Le procès pour des soupçons d'emplois fictifs de Penelope et François Fillon, ainsi que de Marc Joulaud, son ancien suppléant à l'Assemblée, est entré dans sa dernière ligne droite. Le procureur a requis, mardi 10 mars, cinq ans d'emprisonnement dont deux ferme et dix ans d'inéligibilité contre François Fillon, et trois ans de prison avec sursis contre Penelope Fillon. Contre Marc Joulaud, il a requis deux ans d'emprisonnement avec sursis et 20 000 euros d'amende.

Le "cynisme" de François Fillon dénoncé par le parquet national financier (PNF). Dans un féroce réquisitoire, l'accusation a dénoncé le "profond sentiment d'impunité" de l'ancien champion de la droite à la présidentielle 2017 et le "cynisme" "d'un homme qui a fait de la probité une marque de fabrique".

Penelope Fillon, "victime en quelque sorte consentante". Dans l'après-midi, le procureur Aurélien Létocart avait longuement égrené ce qui constitue pour le PNF les preuves du "caractère fictif et artificiel" des activités de Penelope Fillon dans le principal volet du procès : les soupçons de détournement de fonds publics entourant ses emplois de collaboratrice parlementaire. Penelope Fillon a été qualifiée de "victime en quelque sorte consentante des agissements de son mari".

Omission "intentionnelle" d'un prêt de 50 000 euros. Le PNF a aussi demandé la condamnation de François Fillon pour l'omission "intentionnelle" d'un prêt de 50 000 euros de Marc Ladreit de Lacharrière dans sa déclaration à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.