Procès Fillon : revivez la journée d'audience, consacrée au recrutement des enfants du couple
François Fillon et sa femme, Penelope, ainsi que son ancien suppléant à l'Assemblée nationale, Marc Joulaud, sont jugés devant le tribunal correctionnel de Paris, principalement pour détournement de fonds publics.
Ce qu'il faut savoir
Penelope Fillon a-t-elle bénéficié d'un emploi fictif lorsqu'elle était annoncée comme l'assistante parlementaire de son mari, François Fillon, puis de son suppléant Marc Joulaud ? Le tribunal de Paris doit faire toute la lumière sur cette situation. Le procès se poursuit, jeudi 5 mars, pour la sixième journée.
Dans le détail, après avoir été l'assistante parlementaire de son mari, Penelope Fillon a occupé le même poste auprès de Marc Joulaud, de 2002 à 2007. Ce dernier a été interrogé, mercredi. Trois témoins cités par la défense ont également été auditionnés lors de cette journée : Igor Mitrofanoff, ancien assistant parlementaire de François Fillon, Sylvie Fourmont, sa secrétaire particulière, et Pierre Molager, son chef de cabinet quand il était maire de Sablé-sur-Sarthe.
François Fillon évoque le recrutement de ses enfants. Appelé à la barre par la présidente du tribunal pour parler des circonstances dans lesquelles il a recruté ses enfants comme assistants parlementaires. "J'ai besoin de documentation et naturellement, comme beaucoup d’autres parlementaires, j’ai demandé à mes enfants de faire ces taches de documentation", se justifie-t-il.
François Fillon recommande Penelope Fillon à Marc Joulaud. "François Fillon m'indique qu'il souhaite poursuivre la collaboration qu'il a depuis longtemps avec son épouse, pour que nous formions une équipe resserrée", a relaté Marc Joulaud, à la barre, mercredi.
Penelope Fillon absente des photos par "souci de discrétion". Appelée à la barre, mercredi, Penelope Fillon a confirmé avoir apporté de la "légitimité" à Marc Joulaud. Et s'ils n'apparaissent pas ensemble sur les photos, c'était par "souci de discrétion". "Je ne voulais pas donner l'impression que j'essayais de l'écraser", affirme-t-elle.
Un travail sans "consistance" pour les juges d'instruction. Penelope Fillon a expliqué aux enquêteurs que son objectif était d'apporter du poids dans l'exercice du mandat de Marc Joulaud, qui avait 34 ans en 2002 et était un "garçon timide". Elle devait l'aider "à s'imposer au niveau local, tout en permettant à François Fillon de garder le contact avec ses électeurs sarthois". Mais pour les juges, le travail de Penelope Fillon auprès du suppléant avait "moins de consistance encore" qu'auprès de son époux.