Comment faire pour remplacer François Fillon ?
Les principaux dirigeants du parti Les Républicains signent jeudi une tribune dans "Le Figaro" pour dénoncer la campagne de calomnies qui viserait leur candidat. Mais en interne, certains cherchent déjà de nouvelles options pour trouver un remplaçant à François Fillon.
Huit jours après le début de l'affaire Penelope Fillon, le camp de François Fillon contre-attaque. Une tribune, publiée jeudi 2 février dans Le Figaro et signée par les principaux dirigeants du parti les Républicains, dénonce "une tentative de mise à mort" de la campagne de François Fillon.
Pourtant, au sein du parti, la parole commence à se libérer. Le député LR George Fenech a estimé mercredi 1er février sur franceinfo que "la primaire est désormais caduque". Il faut sérieusement penser à un plan B. Différentes options sont discutées sous le manteau. Les statuts du parti ne prévoient pas une telle option. Tout est donc à inventer.
Une nouvelle primaire ?
Une nouvelle primaire semble quoi qu'il en soit impossible, étant donné le processus qui attend les candidats pour se présenter à l'élection présidentielle.
La date limite de dépôt des parrainages est le 17 mars prochain. Il faudrait donc organiser une primaire avant, ce qui impliquerait des délais extrêmement serrés. La décision devrait ainsi être prise dès cette semaine, ce qui rend ce scénario très improbable.
Consulter les responsables du parti ou les militants ?
En coulisses, chacun essaye donc d'imaginer une possibilité qui serait favorable à son propre candidat. Par exemple, un vote du bureau politique, resté assez favorable à Nicolas Sarkozy, serait bon pour François Baroin. En revanche, une consultation des adhérents par internet serait plutôt favorable à Laurent Wauquiez, très apprécié des militants.
Un conseil national extraordinaire, l'équivalent du parlement du parti, comme le demande le député George Fenech, serait en revanche plus incertain. "Il faudrait réunir les chapeaux à plumes, Sarkozy-Juppé-Fillon, tranche un élu de premier plan, les enfermer avec des croquettes et une bassine d'eau et attendre la fumée blanche."
Alain Juppé, en tout cas, a annoncé mercredi 1er février que "quoi qu'il arrive, je ne serai jamais un plan B".
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