Affaire Penelope Fillon : le député Les Républicains, Philippe Gosselin, lance un appel à Alain Juppé
Le député LR, Philippe Gosselin, a lancé mercredi un appel à Alain Juppé pour qu'il se pose la question de prendre le relais de François Fillon, en mauvaise posture dans la course à la présidentielle après les révélations sur sa femme et ses enfants.
"Si Fillon ne pouvait pas y aller, j'appelle solennellement Alain Juppé à se poser la question d'y aller", a réagi mercredi sur franceinfo le député LR Philippe Gosselin, soutien d'Alain Juppé à la primaire de la droite.
Le maintien de la candidature de François Fillon à la présidentielle est de plus en plus remis en cause au sein même de Les Républicains, après les révélations du Canard enchaîné sur les salaires perçus par plusieurs membres de sa famille. Plus tôt dans la journée, le député Les Républicains du Rhône, Georges Fenech, affirmait que la candidature de François Fillon était "très compromise".
"À ce stade, tout est possible", ajoute Philippe Gossellin.
J'espère que Fillon pourra poursuivre, mais ce ne serait pas honnête ni responsable de penser que tout va bien.
Philippe Gosselin, député Les Républicainsà franceinfo
Le député de la Manche affirme que sur le terrain, "les gens sont déroutés et choqués." Il faut donc "anticiper" pour que "les idées de la droite soient portées." Aujourd'hui, Philippe Gosselin est "de moins en moins certains que cela puisse être le cas."
Mais il refuse d'"hurler avec les loups." Selon Philippe Gosselin, "beaucoup ont intérêt à ce que François Fillon ne soit pas candidat. Je souhaite qu'il puisse se maintenir. Mais gouverner c'est prévoir et nous devons envisager toutes les hypothèses." C'est pourquoi Alain Juppé lui paraît "le cas échéant, être le bon candidat."
"J'appelle solennellement Juppé (si Fillon ne pouvait pas y aller) à se poser la question d'y aller et être prêt au cas où" dit @PhGosselin pic.twitter.com/JXBrbATs03
— franceinfo (@franceinfo) 1 février 2017
Juppé ne veut pas être un "recours"
Vendredi dernier, le maire de Bordeaux avait exclu, "à l'instant T" être un "recours" en cas de retrait de François Fillon. "La semaine dernière, il avait raison de tenir ce discours pour ne pas gêner la candidature de François Fillon. C'est tout à son honneur", concède Philippe Gosselin. "Mais le contexte d'aujourd'hui et de demain n'est pas celui de la semaine dernière", précise-t-il, tout en n'étant "pas sûr" qu'Alain Juppé "ait vraiment envie d'y aller."
Devant les hypothèses de candidatures de recours de Xavier Bertrand, François Baroin ou Laurent Wauquiez, selon les noms cités ces derniers jours, Philippe Gosselin reste sceptique. "Le saut de génération me paraît compliqué pour les deux mois qui viennent." Il préfère la "légitimité" d'Alain Juppé. "Il a la carrure d'un homme d'Etat, dit-il. Sa candidature permettrait de prendre du recul, et d'avoir quelqu'un qui ne ferait qu'un mandat" sans autre attente "que de servir son pays."
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