Nouvelles révélations du "Canard enchaîné" : François Fillon dénonce "une opération de calomnie très professionnelle"

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Filllon  : une opération de calomnie professionnelle
Filllon : une opération de calomnie professionnelle Filllon : une opération de calomnie professionnelle

L'épouse de François Fillon a touché au total plus de 900 000 euros brut comme collaboratrice de son mari et à "La Revue des Deux Mondes".

Ce qu'il faut savoir

François Fillon a réagi aux nouvelles révélations du Canard enchaîné. "Jamais dans l'histoire de la Ve République une telle opération de calomnie très professionnelle n'a été montée pour essayer d'éliminer un candidat", a déclaré le candidat de la droite à la présidentielle, devant des entrepreneurs, dans un hôtel parisien, mardi 31 janvier. Dans son édition du mercredi 1er février, Le Canard enchaîné affirme que Penelope Fillon a touché des sommes plus élévées que celles annoncées en premier lieu. L'épouse de François Fillon, soupçonnée d'emplois fictifs, aurait ainsi perçu "plus de 900 000 euros", selon l'hebdomadaire, soit "330 000 euros de mieux". Par ailleurs, le candidat de la droite a rémunéré deux de ses enfants comme "assistants" parlementaires quand il était sénateur de la Sarthe entre 2005 et 2007, affirme aussi l'hebdomadaire.

Perquisition à l'Assemblée nationale. Au lendemain de l'audition du couple, qui a duré plus de cinq heures, une perquisition a été menée, mardi, à l'Assemblée nationale. Les enquêteurs cherchent à déterminer si Penelope Fillon a effectivement exercé une activité pendant les années où elle a été rémunérée en tant qu'assistante parlementaire, au côté de son mari, puis de son suppléant Marc Joulaud quand François Fillon était au gouvernement ou à Matignon.

Assistant, un travail tangible ? Lundi, l'avocat de François Fillon a expliqué sur BFMTV que l'emploi d'assistant parlementaire, pour lequel Penelope Fillon a été rémunérée, était parfois "quelque chose de moins tangible" que "fournir des notes" ou "faire des documents de synthèse" pour un député. Que pensera la justice de cette conception de l'emploi ? Invité de franceinfo, mardi, le secrétaire national de l'Union syndicale des magistrats estime "qu'un soutien purement moral" n'est pas "un travail effectif".

 Mediapart s'interroge sur l'emploi d'une filloniste. Le site internet a publié, mardi, une enquête sur Alexia Demirdjian, membre de l'équipe de communication de la campagne de François Fillon, et employée pendant un an d'une fondation présidée par Marc Ladreit de Lacharrière, le propriétaire de La Revue des deux mondes. Mediapart affirme qu'elle "n'a pas laissé de trace" chez ce deuxième employeur.