Cet article date de plus de sept ans.

Soupçons d'emplois fictifs : Penelope Fillon mise en examen pour complicité et recel de détournement de fonds publics

L'épouse du principal candidat de la droite à la présidentielle a été entendue dans la journée par les juges chargés de l'enquête.

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Penelope Fillon, après son auditon devant les juges financiers, mardi 28 mars 2017 à Paris. (THOMAS SAMSON / AFP)

Après François Fillon et son suppléant Marc Joulaud, c'est au tour de Penelope Fillon d'être mise en examen, mardi 28 mars, dans l'affaire de ses emplois présumés fictifs. Elle a été entendue dans la journée par les juges chargés de l'enquête. L'épouse du candidat de la droite a été mise en examen pour complicité et recel de détournement de fonds publics, complicité et recel d'abus de biens sociaux, et recel d'escroquerie aggravée.

Les magistrats cherchent à déterminer si elle a bien travaillé comme attachée parlementaire, au service de son mari et de son suppléant Marc Joulaud entre 1986 et 2013 et comme collaboratrice à La Revue des deux mondes en contrepartie de ses rémunérations, d'un montant total de près d'un millions d'euros brut.

Des investigations élargies à des suspicions d'escroquerie

Les investigations portent aussi sur de possibles abus de biens sociaux alors que le propriétaire de La Revue des deux mondes, l'homme d'affaires Marc Ladreit de Lacharrière, est un proche du candidat Les Républicains. Elles ont également été élargies par le parquet national financier (PNF) à des suspicions de faux et d'usage de faux et d'escroquerie aggravée.

Les juges n'ont toutefois pas retenu le chef de faux et d'usage de faux dans la convocation qu'ils ont adressée à Penelope Fillon, selon des sources proches du dossier. Le délit d'escroquerie aggravée vise des documents saisis à l'Assemblée nationale, notamment une fiche de renseignements sur laquelle l'épouse du candidat a déclaré en juillet 2012 un travail mensuel de 14 heures à La Revue des deux mondes, d'après ces sources.

Les enquêteurs se demandent si ce nombre d'heures aurait été minimisé pour respecter la limite légale du temps de travail cumulé alors qu'elle était à la même époque, entre juillet 2012 et novembre 2013, employée à l'Assemblée nationale.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.