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François Hollande a choisi une DS5 hybride pour son intronisation

Le président élu François Hollande a choisi la DS5 hybride de Citroën comme véhicule pour son investiture à la présidence de la République le 15 mai.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
La DS5 à l'usine PSA de Sochaux (SEBASTIEN BOZON / AFP)

Le président élu François Hollande a choisi la DS5 hybride de Citroën comme véhicule pour son investiture à la présidence de la République le 15 mai.

Le véhicule choisi par le président élu, François Hollande, pour défiler le 15 mai sur les Champs Elysées est une Citroën DS5 de la société privée PSA de couleur "gris galéna" métallisé. C'est une berline routière à motorisation hybride électrique et diesel, dotée d'une puissance de 200 chevaux et qui émet 99 grammes de C02 par kilomètre.

Ce modèle à hayon a été fabriqué à Sochaux (Doubs), sur les terres électorales de Pierre Moscovici, directeur de campagne du président élu. Il y est en cours de transformation pour être doté d'un toit ouvrant.

Le porte-parole de l'usine PSA de Sochaux dans laquelle elle est fabriquée s'est félicité du choix de M. Hollande. "Le personnel dans les ateliers a été très fier d'apprendre que le nouveau Président roulera dans un véhicule qu'il fabrique", a-t-il déclaré. "La DS5 est le symbole de la voiture premium à la française", a-t-il ajouté en relevant que le type de motorisation choisi, l'hybride-diesel, fait partie de ceux sur lesquels PSA fonde son développement futur.

La DS5, qui sort en série des chaînes de Sochaux depuis l'automne dernier, est la première Citroën produite en un siècle d'existence par l'usine-berceau de la marque Peugeot.

Alors candidat à la primaire socialiste, François Hollande s'était installé au volant de l'un de ses tout premiers exemplaires lors d'une visite dans l'usine, a rappelé le porte-parole de l'usine.

La DS décapotable de De Gaulle

Ce n'est pas la première fois qu'une Citroën est choisie par un président de la République en France. Les liens privilégiés entre la marque aux chevrons et l'Elysée remontent aux années 1950 avec la "Traction Avant" de René Coty et surtout la fameuse DS décapotable chère au général de Gaulle.

C'est Charles de Gaulle qui, à partir de 1958, consacrera le lien privilégié entre la présidence et Citroën. Le général contribue à la célébrité de la DS. Sa voiture officielle est équipée d'un toit ouvrant électrique en toile qui lui permet de saluer la foule en se tenant debout dans la voiture.

La DS du général De Gaulle touchée au Petit Clamart (JACQUES DEMARTHON / AFP)


La DS gardera une place dans l'histoire politique : c'est à son bord que Charles de Gaulle réchappe à l'attentat du Petit-Clamart, le 22 août 1962. La tenue de route et les puissantes reprises du véhicule permettent au chauffeur d'échapper aux assaillants malgré deux pneus crevés par les balles.

La SM de Pompidou

Le goût de l'Elysée pour Citroën perdure avec Georges Pompidou, qui adopte la SM comme véhicule présidentiel en 1971. Le modèle rallongé et décapotable est réalisé par le carrossier Henri Chapron. Il est doté d'une boîte de vitesse et d'un système de refroidissement spécifiques lui permettant de rouler au pas.

La SM présidentielle sera aussi utilisée par ses successeurs Valéry Giscard d'Estaing, François Mitterrand et Jacques Chirac.

Mitterrand dans la SM présidentielle le 21 mai 1981 (AFP)


Vient ensuite la CX avec Jacques Chirac. A peine élu président de la République en 1995, le maire de Paris utilise sa propre CX Prestige pour circuler dans la capitale au soir de son élection.

A la CX succède la C6, dévoilée pour la première fois au grand public le 14 juillet 2005 lors du défilé des Champs-Elysées, avec toujours Jacques Chirac à son bord. La C6 devient par la suite le modèle utilisé par Nicolas Sarkozy pour tous ses voyages jusqu'en 2008.

La Safrane de Mitterrand

Malgré ce lien unique, Citroën n'a pas l'exclusivité des modèles présidentiels. Il y eut la fameuse Simca décapotable aux allures de belle américaine à bord de laquelle ont paradé Charles de Gaulle et Georges Pompidou, tandis que Giscard avait un faible pour la Peugeot 604.

La Peugeot 607 de Nicolas Sarkozy (mai 2007) (PATRICK KOVARIK / AFP)


Modèle haut de gamme de la marque au lion dans les années 1970, la 604 officielle avait l'inconvénient majeur de ne pas disposer d'un toit ouvrant, ce qui la disqualifiait pour les défilés.

François Mitterrand, qui appréciait aussi les Renault, consacra la Safrane de la marque au losange comme voiture présidentielle. En 2007, Nicolas Sarkozy a opté en 2007 pour une Peugeot 607 Paladine, un prototype unique équipé d'un toit rigide repliable.

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