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François Hollande, candidat du PS à la présidentielle

A 57 ans, François Hollande devient dimanche le candidat officiel du Parti Socialiste à la présidentielle. Un aboutissement, provisoire, pour celui qui avait été conseiller de François Mitterrand dès 1981 à l'Elysée.
Article rédigé par Pierre Magnan
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
François Hollande avec sa compagne Valérie Trierweiler (AFP)

A 57 ans, François Hollande devient dimanche le candidat officiel du Parti Socialiste à la présidentielle. Un aboutissement, provisoire, pour celui qui avait été conseiller de François Mitterrand dès 1981 à l'Elysée.

François Gérard Georges Hollande est né le 12 août 1954 à Rouen (Seine-Maritime). Il est le fils du docteur Georges Hollande, médecin et de Nicole Tribert, assistante sociale.

Brillantes études

Il passe son enfance à Bois-Guillaume, ville résidentielle sur les hauteurs de Rouen, où il est élève au pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle de Rouen avant de terminer ses études secondaires au lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine. Licencié en droit de la Faculté de Paris, diplômé de HEC, de l'Institut d'études politiques de Paris, il est diplômé de l'École nationale d'administration (ENA, promotion Voltaire). Son rang de sortie lui permet d'entrer à la Cour des comptes.

De 1988 à 1991, il est professeur d'économie en 3e année de l'Institut d'études politiques de Paris.

Engagement syndical et politique

En 1974, il milite à l'UNEF de l'Institut d'études politiques de Paris. A HEC, il préside le comité de soutien à la candidature de François Mitterrand. A l'Ena, il monte une section syndicale.

En 1979, il adhère au Parti socialiste, et devient, grâce à Jacques Attali, conseiller de François Mitterrand pour les questions économiques. En 1981, à la suite de l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République, il devient chargé de mission pour l'Élysée.

Il connaît un échec attendu en se présentant, lors des élections législatives de juin 1981, contre Jacques Chirac dans la troisième circonscription de la Corrèze.

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De la députation à la tête du PS

Aux législatives de 1988, qui font suite à la réélection de François Mitterrand, il se présente une nouvelle fois en Corrèze, mais change de circonscription. Avec près de 53 % des suffrages exprimés, il est élu député de la première circonscription de la Corrèze.

En 1989, il s'implante à Tulle et devient adjoint au maire de la ville. En 1993, il perd son mandat de député lors de la débâcle du PS.

Il prend la présidence du club « Témoin » de Jacques Delors, qu'il conserve jusqu'en 1997.

En novembre 1994, il devient secrétaire national du Parti socialiste chargé des questions économiques. En 1995, après la renonciation de Jacques Delors, il se rapproche de Lionel Jospin, qui fait de lui un des porte-parole de sa campagne présidentielle.

Lors de la victoire de la gauche plurielle en 97, il retrouve son siège de député et prend la tête du PS, Lionel Jospin devenant premier ministre.

Le chef de l'opposition

A la tête du PS, il connaît une impressionnante série de succès électoraux, hormis les scrutins présidentiels et législatifs. Lors des élections européennes de 1999, François Hollande mène la liste PS/PRG/MDC, qui arrive en tête avec 21,95 %. En 2001, il est élu maire de Tulle par le nouveau conseil municipal.

L'échec de 2002 et le retrait de Jospin en fait le leader du PS.

Lors des régionales de 2004, le Parti socialiste remporte 24 des 26 régions françaises. Même succès aux cantonales : 51 des 100 départements ont un président de gauche. En juin suivant, le PS obtient 28,9 % des suffrages aux élections européennes, un record pour ce scrutin.

En revanche il connaît un échec lors du référendum de 2005, où sa position en faveur du « oui » au traité constitutionnel, combattue en interne (par Laurent Fabius, notamment) malgré un référendum interne, est sanctionnée par les électeurs.

Lors du congrès de 2005, signataire de la même motion que Martine Aubry, DSK ou Royal, il réalise la synthèse et est élu à la tête du parti avec 76,96% des voix.

En 2006, il voit sa compagne Ségolène Royal s'engager dans la primaire et devenir la candidate officielle du PS face à Nicolas Sarkozy.

Dernier succès avant son retrait de la tête du PS, il gagne le Conseil général de Corrèze. En 2008, lors du congrès de Reims, il laisse sa place à Martine Aubry.

Le candidat

Il se déclare officiellement candidat à la primaire socialiste à Tulle, quelques heures après sa réélection, le 31 mars 2011 à la tête du Conseil général. A la différence de Royal et d'Aubry, il se présente malgré la domination de Dominique Strauss-Kahn dans les sondages. Sa victoire à la primaire, en fait désormais le candidat officiel du PS pour la présidentielle de 2012.

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