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François Hollande de retour sur le terrain : ne dites pas au président...

François Hollande est attendu à Brest en milieu de matinée ce jeudi. Le président de la République multiplie les visites de terrain, jusqu'à deux par semaine, mais l'Elysée dément toute opération "reconquête de l'opinion".
Article rédigé par Louise Bodet
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Hollande à Alençon lundi dernier © Maxppp)

Attendu à Brest en milieu de matinée ce jeudi, François Hollande doit y détailler des mesures en faveur de l'apprentissage. Il y a trois jours, le chef de l'Etat annonçait à Alençon la mise en place en métropole d'un "service militaire volontaire" pour les jeunes en grande difficulté.

François Hollande multiplie les visites de terrain jusqu'à deux par semaine, mais surtout, ne dites pas au président qu'il est en pré-campagne. Simplement, ses conseillers ont fait leurs calculs : accaparé par ses obligations diplomatiques, il en est à 150 voyages à l'étranger, 30% de plus que son prédécesseur à l'Elysée.

Par question d'être surnommé la "madone des aéroports", comme le fut Mitterrand. L'agenda présidentiel est donc savamment dosé, et quand François Hollande se déplace en province, c'est comme chef d'Etat, surtout pas comme futur candidat. Car "tout ce qui sonne 'élection' à l'oreille des gens est dévalué ". Ce qu'il fait doit apparaître comme "d'intérêt général, et non électoral ".

"Aucune chance de gagner" sans "résultats tangibles"

La suite ? "L'erreur " serait pour lui "d'en parler ", il le fait, pourtant, à l'occasion, conditionnant une nouvelle candidature à la baisse du chômage. Car "aucune chance de gagner " sans "résultats tangibles ". Et critiquant aussi une primaire dont l'un des concurrents serait le président sortant. "Ce ne serait quand même pas terrible de l'affaiblir dès le départ ".

Condition de la victoire en 2017 : le rassemblement de la gauche. D'où l'intérêt de rallier les écologistes à l'occasion d'un remaniement, mais pour cela il faut attendre qu'ils soient tous d'accord, ce qui n'est pas envisageable avant les régionales à la fin de l'année. Aucun remaniement d'ampleur ne serait donc à attendre d'ici là.

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