François Hollande et Emmanuel Macron défiés par la CGT
La CGT fait durer le suspense. Elle dira ce mercredi si elle participe à la conférence sociale prévue lundi prochain. François Hollande voulait pourtant faire de ce rendez-vous un temps fort, alors qu’il multiplie depuis quinze jours les discours à consonance sociale. Mais le conflit à Air France, les chemises déchirées, les interpellations de syndicalistes au petit matin, viennent perturber son image.
Hollande et Macron s'attirent les foudres
Mardi, à Saint-Nazaire, lors d'une visite des chantiers navals de STX, deux membres de la CGT ont refusé de lui serrer la main, dont Sébastien Benoît, secrétaire général de la CGT STX. Le visage est fermé, les mots claquent. "Vous prenez part aux licenciements". François Hollande, rendu complice de la "violence patronale".
Sébastien Benoît s'est expliqué sur France Info mercredi matin : "On voulait se faire le porte-parole de la colère des salariés, [...] l'essence même du syndicat c'est de défendre les salariés [... ]mais on est pas dupe face au chantage à l'emploi".
A Lyon mardi, c’est son ministre Emmanuel Macron qui a été accueilli par des huées, un jet de yaourt et la chanson Sans chemise sans pantalon . Le son donc, mais la veille à Figeac il y a aussi eu l'image, celle d’une chemise déchirée. "La prochaine, c’est la tienne" , a été prévenu le ministre de l’Economie.
Des comités d'accueil bien préparés par la CGT
A chaque fois, la CGT organise le comité d’accueil et à chaque fois, le dialogue social vanté par François Hollande en prend un coup. Il donne pourtant des gages, le président de la république : "à Air France, il faut se mettre autour de la table pour éviter tout licenciement", dit-il. Et puis il souligne que c'est vrai : la "brutalité patronale", ça existe.
Des mots tardifs pour les syndicats, qui veulent surtout des actes. En attendant, François Hollande dit les respecter, quand Nicolas Sarkozy s’en défiait. Ce clivage-là, le président veut en faire un axe de sa future campagne, la main tendue plutôt que la poigne, sauf que cette main ne trouve aujourd’hui plus preneur.
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