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François Hollande et son investiture "sobre" mais "symbolique"

En président "normal", François Hollande promet une première journée présidentielle "sobre" demain. Mais il ne lésinera pas sur les symboles. Hommages à Jules Ferry pour l'école et la laïcité et Marie Curie pour l'intégration.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
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Education, jeunesse, laïcité, intégration, parité. François Hollande n'a cessé de marteler ses "priorités" au gré de la campagne. Mais, une fois élu, il fallait enfoncer le clou. Ce sera chose faite demain. Entre la protocolaire et "sobre" cérémonie d'investiture à l'Élysée à 10h et son départ pour Berlin à 16h. Un programme millimétré, pour encenser l'école et le modèle d'intégration républicain, à travers la mémoire de Jules Ferry et de Marie Curie, et ne surtout pas céder à la tentation people d'exhiber se famille.  

10h, "très simple " cérémonie d'investiture  

Voilà ce que prévoit l'inaliénable protocole : le président élu arrive à l'Élysée par la cour d'honneur. La passation des pouvoirs se déroule alors loin des regards dans le bureau du président sortant. Il remet à son successeur codes nucléaires et dossiers délicats. L'orchestre de chambre de la garde républicaine entonne alors les morceaux choisis par le nouvel élu. Celui-ci après avoir signé le procès-verbal et reçu le collier de grand maître de l'ordre de la Légion d'honneur, prononce son allocation d'investiture. Il est alors 10h45.

Vingt-et-un coups de canons (à blanc) plus tard, honneurs militaires, puis le président revient saluer ses invités. "Une trentaine", contre les 500 de François Mitterrand en 1981. Des corps constitués surtout, contre le tableau glamour de famille au complet qu'avait tenu à montrer Nicolas Sarkozy il y a cinq ans. Cette cérémonie sera "très simple " et surtout "pas privée ". Le nouveau président ne pourra néanmoins pas échapper à la traditionnelle remontée des Champs-Élysées, dans la Citroën hybride DS5 décapotable qu'il a choisie, en direction de la tombe du soldat inconnu à l'Arc de triomphe.

13h45, hommages à Jules Ferry et Marie Curie

Son premier geste, inscrit au programme du jour, a déjà fait couler beaucoup d'encre. François Hollande a annoncé un discours aux Tuileries devant la statue de Jules Ferry, ancien ministre de l'Éducation de la IIIe République. Une figure douteuse, selon l'ex-titulaire du même portefeuille et du même nom Luc Ferry. "Faux procès ", rétorque l'historien Claude Lelièvre.

Personne en revanche n'a cherché de mauvaise querelle au sujet de l'hommage suivant à Marie Curie, à l'Institut Curie, en l'honneur de "l'intelligence qui vient de l'étranger ". Hommage censé rompre avec l'apologie des frontières du sortant. 

En 1981, François Mitterrand aussi avait rappelé quelques grandes figures historiques au souvenir des Français. Il avait symboliquement déposé une rose sur les tombes de Jean Moulin, Jean Jaurès et Victor Schoelcher. 

15h, Hôtel de Ville, l'heure du nouveau Premier ministre ?

Si le nom du futur remplaçant de François Fillon ne laisse plus beaucoup de doute, l'heure de l'annonce de sa nomination n'a pas encore été dévoilée. Cependant, son discours prévu, à la suite du maire de Paris Bertrand Delanoë, pourrait être l'occasion idoine. 

16h, direction Berlin

A peine le Premier ministre nommé, le gouvernement encore en instance de l'être, François Hollande doit honorer son premier véritable RV de chef d'État chez Angela Merkel. Il n'ira pas seul, sera accompagné de conseillers, voire des futurs ministres des Affaires étrangères ou des Affaires européennes ? La liste de ses compagnons de voyage nourriront sans doute les spéculations sur la composition du gouvernement, remise au lendemain. 

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