François Hollande exclut de prendre François Bayrou comme premier ministre
François Bayrou, premier ministre de François Hollande ? "Quelle idée !", a répondu le candidat socialiste dans l'hebdomadaire Le Point mercredi 21 décembre, estimant qu'il fallait laisser le président du Modem suivre sa propre stratégie.
La gauche avancera-t-elle en rang serrée avec le centre dans l'entre-deux-tours ? François Hollande, candidat socialiste à l'élection présidentielle de 2012, a exclu mercredi de prendre François Bayrou, lui aussi candidat, comme premier ministre, en cas de victoire. Selon le député corrézien, il faut laisser le président du Modem poursuivre la stratégie qui est la sienne.
A la question "François Bayrou pourrait-il être votre Premier ministre?", M. Hollande répond jeudi dans Le Point : "Quelle idée ! Laissons-le à sa place, celle d'un candidat du centre".
"Le Premier ministre proviendra du groupe le plus important de la majorité. Si les législatives confirment mon élection à la présidence de la République, le Premier ministre sera socialiste", a ajouté M. Hollande.
"C'est la logique de la Vème République et le respect dû aux électeurs", a-t-il estimé.
Le premier tour "décisif"
Pour le candidat socialiste, François Bayrou "restera dans l'ambiguïté le plus longtemps possible en entretenant toutes les combinaisons possibles pour tomber je ne sais de quel côté. C'est son choix. Pas le mien", a-t-il ajouté.
Considérant que "le premier tour est décisif", il assure connaître "les ravages de la dispersion".
Par ailleurs, il juge que Jean-Pierre Chevènement (MRC), également candidat, "sera plus utile avec nous que dans la poursuite de sa propre démarche. Je suis pour cet élargissement", assure-t-il.
Les limites du rassemblement
Fin novembre, M. Hollande avait indiqué que si M. Bayrou "fait un choix - nous verrons lequel - au second tour, il sera dans la majorité présidentielle qui se sera constituée autour du vainqueur du second tour".
Les critiques de Jean-Luc Mélenchon avaient très vives en réaction.
Il avait accusé François Hollande de s'assurer que, s'il est élu, acceptera des alliances avec tous ceux qui auront appelé à voter pour lui dans l'entre-deux-tours.
Selon le candidat du Front de gauche, cela ne pourrait aboutir qu'à "un divorce avec la gauche", répétant que lui-même ne participerait pas à un gouvernement comprenant des centristes.
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