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Que faut-il attendre de l'émission de François Hollande face aux Français ?

La mi-mandat du président de la République est marquée par un débat télévisé en direct avec quatre Français, durant lequel il devrait dévoiler un visage plus personnel et annoncer de "nouveaux chantiers".

Article rédigé par Louis Boy
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
François Hollande sur le plateau du journal de 20 heures de TF1, le 9 septembre 2012. (TF1 / AFP)

Il ne voulait pas se prêter à ce genre d'exercice. Et pourtant, jeudi soir, à 20h30 sur TF1, François Hollande fera face, pendant 90 minutes, à trois journalistes et quatre Français, chargés d'incarner "les grandes questions liées à la crise", précise la chaîne. A la date exacte de sa mi-mandat, et alors qu'il bat des records d'impopularité, le président de la République devrait, selon son entourage, annoncer "de nouveaux chantiers". Francetv info revient sur ce qu'il faut attendre de ce premier "prime time" de François Hollande depuis mars 2013.

Sur le fond, de "nouveaux chantiers" pour la fin du quinquennat

Mais quels sont ces "nouveaux chantiers" du quinquennat que François Hollande devrait lancer, jeudi soir ? Selon un de ses principaux conseillers, cité par Libération, il devrait se montrer "moins techno" et plus proche "des préoccupations concrètes" des Français. Le journal croit savoir qu'il demandera aux partenaires sociaux d'ouvrir, en 2015, "une négociation sur le contrat de travail", sans pour autant aller jusqu'à proposer le contrat unique. Il devrait également délaisser son discours purement économique pour revenir au thème du "vivre ensemble", "sa question du moment" confie un de ses collaborateurs à Libération.

Alors qu'il devrait être interrogé sur la jeunesse par un des membres du panel de Français, le chef d'Etat devrait également évoquer des mesures en matière d'éducation, notamment le futur plan sur le numérique et l'élargissement du dispositif du service civique. Selon l'AFP, il faut aussi s'attendre à des déclarations sur la politique de la ville et des quartiers.

Enfin, à l'heure du bilan de la mi-mandat, Europe 1 pense que François Hollande ressucitera une des promesses non-tenues de sa campagne : l'introduction d'une dose de proportionnelle aux élections législatives. Il s'est montré favorable en août à cette mesure, qui concernerait 10 à 15% des députés.

Sur la forme, un débat avec quatre Français et une interview-portrait

L'attention devrait surtout se porter sur les quatre Français choisis pour interroger le président, et "qui incarnent chacun les grandes questions liées à la crise", promet TF1. On trouvera un patron de PME, un jeune, un senior au chômage, et une femme venant du monde rural, explique Europe 1. S'ils n'ont pas vocation à être un panel représentatif de la société française, Catherine Nayl, directrice de l'information de TF1, explique au Figaro qu'ils ont été choisis "en fonction de promesses qu'avait pu faire le candidat Hollande".

Le débat sera précédé d'une interview visant à dresser un portrait plus personnel du président, menée par trois journalistes : le présentateur Gilles Bouleau, Yves Calvi de RTL et Thierry Demaizière de "Sept à Huit". Le Premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, pense que François Hollande en profitera pour "fendre l'armure" et "renouer avec les Français". Une troisième séquence d'interview, plus politique, clôturera l'émission.

La forme n'a pas été laissée au hasard : l'émission, qui devrait durer 90 minutes, sans publicité, se déroulera sur un plateau flambant neuf, et la réalisation a été confiée à Tristan Carné, qui s'était occupé du débat d'entre deux tours de 2012, mais qui est surtout habitué à réaliser l'émission "The Voice".

Reste à savoir si le président de la République sera à l'aise dans cet exercice, qu'il repousse depuis des mois selon Libération, annulant au dernier moment un projet similaire début 2014. "Il a besoin du contact physique avec les gens", confie un ministre au journal pour justifier ces réticences. Lundi, Hollande confiait aux journalistes qui le suivaient au Canada que cette visite était l'occasion de "s'entrainer" et de roder son discours en vue de l'émission.

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