"Nous sommes gouvernés par des immigrés à tous les niveaux", lâche Jean-Marie Le Pen à "Rivarol"
Le président d'honneur du Front national multiplie les déclarations polémiques dans l'hebdomadaire d'extrême droite.
Jean-Marie Le Pen persiste et signe. Le président d'honneur du Front national a accordé une interview à l'hebdomadaire d'extrême droite Rivarol dans lequel il multiplie les déclarations polémiques. Dans cette interview, publiée jeudi 9 avril et que francetv info a pu consulter dès mardi, Jean-Marie Le Pen s'en prend notamment au Premier ministre : "Valls est français depuis trente ans, moi je suis français depuis mille ans. (...) Valls n’est pas un caballero, c’est un très petit monsieur."
Quel est l’attachement réel de Valls à la France ? Qu’a-t-il apporté à notre pays ?
Il poursuit ses attaques : "Et puis cette référence incessante de Valls à la République ! Ils commencent à me gonfler tous avec la République !" Puis il n'oublie pas d'évoquer l'avenir de l'Europe, selon lui menacé : "C’est pourquoi nous devons impérativement nous entendre avec la Russie pour sauver l’Europe boréale et le monde blanc."
"Je n’ai jamais considéré Pétain comme un traître"
"Nous sommes gouvernés par des immigrés et des enfants d’immigrés à tous les niveaux", estime également le dirigeant frontiste en citant l'exemple de Christian Estrosi (UMP) ou d'Eric Ciotti (UMP). "Il y a un million de Chinois en France. Ce sont des gens intelligents, actifs, discrets, mais néanmoins puissants et redoutables", détaille également Jean-Marie Le Pen dans une analyse sur la démographie actuelle.
L'ancien président du FN s'attache aussi à défendre une nouvelle fois l'image du maréchal Pétain : "Comme je l’ai déjà dit, je n’ai jamais considéré le maréchal Pétain comme un traître. L’on a été très sévère avec lui à la Libération. Et je n’ai jamais considéré comme de mauvais Français ou des gens infréquentables ceux qui ont conservé de l’estime pour le Maréchal."
"Très content de l'interview"
"L'interview a été validée et relue par Jean-Marie Le Pen, qui n'a pas changé un mot et il était même très content de cette interview", confie à francetv info Jérôme Bourbon, l'un des auteurs de l'interview publiée dans Rivarol. "J'ai été stupéfait par sa liberté de ton, son caractère irrévérencieux, ajoute Jérôme Bourbon. L'entretien a été réalisé en deux fois. Une rencontre au cours de la deuxième quinzaine de mars. Et des précisions obtenues par téléphone, notamment après la polémique née au sujet du 'détail'."
Dans son interview, Jean-Marie Le Pen affiche aussi sa détermination à être candidat pour les régionales en PACA en tant que tête de liste, en réponse aux cadres du FN qui souhaiteraient voir le président d'honneur écarté de la course : "Je suis candidat à la présidence de la région PACA par la logique des choses."
Pour Jérôme Bourbon, avec la gestion du cas de Jean-Marie Le Pen, "le Front national risque donc de vivre quelques semaines difficiles". D'ailleurs dans son interview, Jean-Marie Le Pen n'hésite pas à critiquer sa fille sur certains points de son programme, comme la retraite à 60 ans : "J’ai essayé d’expliquer à Marine Le Pen et à ses conseillers que c’était une erreur. C’est ridicule de demander la retraite à 60 ans alors que moi, à la tête du FN, pendant des décennies, je l’ai demandé à 65."
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