Manifestation contre l’extrême droite à Béziers : Emmanuel Macron "joue un rôle central" dans la normalisation du RN, déplore Sophie Binet

"Emmanuel Macron joue malheureusement un rôle central dans cette normalisation" du RN, déplore Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, sur France Bleu Hérault, alors que doit se dérouler mardi 23 avril une manifestation à Béziers, dans l'Hérault, "contre les idées d'extrême droite", à l’appel de plusieurs syndicats (CGT, CFDT, FSU Solidaires, UNSA), et soutenue par plusieurs partis politiques et associations.

Béziers est la seule ville en France où est organisée cette marche. "Les positions de Robert Ménard [maire de Béziers] sont des positions d’extrême droite", assure Sophie Binet. "Il a par exemple une faculté à réécrire l’histoire qui est très particulière, pour effacer le passé collaborationniste de la France, réécrire l’histoire sur la guerre d’Algérie, etc".

Pourtant, Robert Ménard se présente comme "divers droite". "Cela s’inscrit dans la stratégie de normalisation et de banalisation de l’extrême droite", selon la secrétaire générale de la CGT. "C’est une stratégie d’affichage, mais Robert Ménard est un acteur central de l’alliance entre la droite et l’extrême droite. C’est ce qu’il cherche à organiser, parce qu’il sait que pour accéder au pouvoir, l’extrême droite doit briser le plafond de verre de sa diabolisation, elle doit se normaliser et donc elle doit faire des alliances avec la droite".

L'extrême droite, "pire ennemie" des travailleurs

Elle espère qu'il y aura "des milliers" de manifestants mardi, et dénonce le double jeu du gouvernement. "C’est très important pour montrer que, contrairement à l’entreprise de normalisation et de banalisation inédite des idées d’extrême droite en France, entreprise par Marine le Pen, et par Emmanuel Macron qui joue malheureusement un rôle central dans cette normalisation, que ces idées ne passent toujours pas et que l’extrême droite est toujours le pire ennemi des travailleuses et des travailleurs".

Selon Sophie Binet, l'extrême droite "divise le monde du travail et elle permet au capital, aux directions d’entreprises, d’être très tranquilles pour continuer à voler le fruit de notre travail", conclut-elle.