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Le FN crée un groupe au Parlement européen : "On ne m'a pas invité", constate Jean-Marie Le Pen

Grâce à l'arrivée de deux eurodéputés polonais issus du parti d'extrême droite KNP et à une élue britannique, exclue du Ukip, la patronne du FN peut former un groupe parlementaire qui compte sept nationalités différentes. Mais son père et Bruno Gollnisch n'en font pas partie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2 min
La présidente du FN, Marine Le Pen, au Parlement européen, à Strasbourg, le 10 juin 2015. (FREDERICK FLORIN / AFP)

L'eurodéputée et présidente du Front national Marine Le Pen a confirmé la création d'un groupe au Parlement européen, lors d'une conférence de presse à Bruxelles (Belgique), mardi 16 juin. Les eurodéputés d'extrême droite Jean-Marie Le Pen et Bruno Gollnisch ne feront pas partie de ce groupe baptisé "Europe des nations et des libertés". Aymeric Chauprade n'est pas non plus dans la liste pour le moment, à cause d'un problème d'agenda. Mais il le rejoindra dès son retour des îles Fidji.

"On ne m'a pas invité, je n'ai pas eu à faire de choix", a expliqué à francetv info Jean-Marie Le Pen, sans commenter davantage. Bruno Gollnisch a lui refusé d'en faire partie parce que son mentor en était exclu. "C'est une question morale. J'ai toujours été élu au Parlement européen sur des listes conduites par Jean-Marie Le Pen", rappelle à francetv info le dirigeant frontiste. Il a fait part de sa décision à Marine Le Pen, qui ne lui a pas indiqué les raisons de l'exclusion de l'ancien président d'honneur.

"Je ferai ce que ma conscience m'ordonne"

"Ce qu'il fait est très honorable, cela prouve que l'humanité n'est pas totalement perdue", a réagi Jean-Marie Le Pen, avant d'éclater de rire. Si Bruno Gollnisch précise qu'il continuera à voter et à travailler avec ses collègues du groupe formé par le FN, le cofondateur du parti a éludé la question : "Je ferai ce que ma conscience m'ordonne." 

Marine Le Pen a mis un peu plus d'un an pour parvenir à constituer ce groupe. Pour le former, il faut au moins 25 élus de sept nationalités différentes. Or, jusqu'ici, elle n'avait pu réunir que cinq nationalités.

Plus de moyens

Marine Le Pen a finalement réussi à rassembler les élus de ses alliés "historiques" que sont le Parti pour la liberté néerlandais (PVV), le Parti de la liberté autrichien (FPÖ), la Ligue du Nord italienne, le Vlaams Belang flamand (Belgique), mais aussi deux eurodéputés polonais issus du parti d'extrême droite KNP et une élue britannique exclue du Ukip.  

Grâce à ce groupe, ces partis nationalistes auront accès à 2,43 millions d'euros par an, à un secrétariat et à des assistants financés par Bruxelles. Mais, surtout, ils pourront participer à l'élaboration de l'ordre du jour des séances, prétendre à siéger voire à présider certaines commissions parlementaires et y disposer de rapporteurs et, enfin, déposer des amendements et s'exprimer sur tous les textes présentés devant l'hémicycle.

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