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Municipales : le FN bonnet d'âne en matière de parité

Dans les villes de plus de 9 000 habitants, 82% des têtes de liste du Front national sont des hommes. L'UMP et le PS ne font guère mieux.

Article rédigé par Bastien Hugues
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Dans les communes de plus de 9 000 habitants, 79% des têtes de liste sont des hommes. (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

Si la loi a rendu la parité obligatoire sur les listes dans les communes de plus de 1 000 habitants, pas sûr qu'il y ait beaucoup plus de femmes élues au poste de maire à l'issue des élections municipales des 23 et 30 mars. En analysant les données du ministère de l'Intérieur, jeudi 13 mars, l'institut Harris Interactive relève en effet que, toutes étiquettes partisanes confondues, 79% des têtes de liste dans les villes de plus de 9 000 habitants sont des hommes. "Le partage du pouvoir n'est pas encore une réalité", constate amèrement le Haut Conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, une instance qui dépend du gouvernement.

Dans ces villes de plus de 9 000 habitants, Harris Interactive a établi un classement en fonction des partis. Le bonnet d'âne revient au Front national : seulement 18% de ses têtes de liste sont des femmes. Mais l'UMP et le PS ne font guère mieux, avec respectivement 19% et 20% de femmes désignées comme têtes de liste. A l'inverse, le Parti de gauche (46% de femmes), Europe Ecologie-Les Verts (38%) et le MoDem (35%) montrent l'exemple.

En regardant la taille de la commune, l'institut Harris Interactive constate que plus la population est importante, plus la proportion de têtes de liste accordées à des femmes augmente. Ainsi, quand 84% des premiers sur la liste sont des hommes dans les communes de 1 000 à 2 000 habitants, cette proportion descend à 74% dans les grandes villes de plus de 100 000 habitants.

Depuis un demi-siècle, le nombre de femmes siégeant au poste de maire n'a cessé de progresser, leur part passant de 1% en 1959 à 13,9% en 2008. Une proportion qui pourrait à nouveau augmenter sensiblement cette année. Quoi qu'il arrive, elle ne pourra statistiquement pas dépasser les 30% : dans sept communes sur dix, les têtes de liste sont uniquement des hommes. 

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