Propos sur les homosexuels : Jean-Marie Le Pen, toujours hospitalisé, n'ira pas à son procès mercredi
Le cofondateur du FN est toujours hospitalisé en "observation". il devrait sortir de l'hôpital en fin de semaine, indique son entourage à franceinfo.
Jean-Marie Le Pen, 90 ans, hospitalisé depuis une semaine, ne sera pas présent à son procès mercredi pour des propos visant les homosexuels, a confirmé Lorrain de Saint Affrique à franceinfo. "Jean-Marie Le Pen sera toujours à l'hôpital demain, mais l'affaire sera quand même plaidée", a précisé le conseiller du cofondateur du Front national, devenu en juin Rassemblement national.
L'ancien dirigeant d'extrême droite a été hospitalisé le 25 septembre en raison d'une "fièvre persistante", mais tout risque d'infection bactérienne a été écarté. Il est actuellement en "observation". Il avait déjà été hospitalisé une dizaine de jours en juin près de Paris, pour une "complication pulmonaire dangereuse" d'origine bactérienne, après une première hospitalisation pour une grippe en avril. "Il ne faut pas oublier qu'il a 90 ans, dès qu'il y a un signal, on ne prend pas de risque", explique Lorrain de Saint Affrique, estimant que le "Menhir" devrait pouvoir sortir de l'hôpital en fin de semaine.
Poursuivi pour injure publique envers les homosexuels
Jean-Marie Le Pen est poursuivi par le parquet de Paris pour provocation à la haine ou à la violence et injure publique envers les homosexuels. Ce procès avait été déjà reporté à deux reprises. Trois séries de propos sont reprochées au cofondateur du parti d'extrême droite. En mars 2016, dans son "Journal de bord" vidéo publié sur son blog, l'eurodéputé avait affirmé : "Je crois que la pédophilie, qui a trouvé ses lettres de noblesse... interdites, mais tout de même, dans l'exaltation de l'homosexualité, met en cause toutes les professions qui approchent l'enfance et la jeunesse."
Puis en décembre 2016, interrogé par des journalistes du Figaro sur la représentation des homosexuels au sein du FN, il avait déclaré : "Les homosexuels, c'est comme le sel dans la soupe : s'il n'y en a pas assez c'est un peu fade, s'il y en a trop c'est imbuvable". L'association Mousse, qui lutte contre les discriminations homophobes et sexistes, avait porté plainte après ces deux sorties.
L'ex-dirigeant frontiste est également poursuivi pour avoir commenté en avril 2017 les obsèques du policier tué dans un attentat jihadiste sur les Champs-Élysées, Xavier Jugelé, au cours desquelles son compagnon s'était exprimé. "Je pense que cette particularité familiale doit être tenue à l'écart de ce genre de cérémonie, qui gagnerait d'ailleurs à plus de discrétion", avait-il affirmé toujours dans son "Journal de bord".
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