"On se met dans l’optique d’une prochaine dissolution dans dix mois" : réorganisation interne au Rassemblement national en vue des prochaines échéances électorales

Le président du RN doit notamment nommer deux directeurs de campagnes et annoncer la mise en place de coordinateurs régionaux.
Article rédigé par franceinfo
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Pour sa rentrée parlementaire, samedi 14 septembre 2024, Marine Le Pen a appellé à une nouvelle dissolution l'an prochain. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Alors que le Rassemblement national fait sa rentrée ce week-end du 14 et 15 septembre dans les locaux de l'Assemblée nationale, Jordan Bardella doit faire plusieurs annonces de réorganisation interne dimanche devant un conseil national élargi après l'échec des législatives, a appris franceinfo d'une source au sein du parti.

Deux directeurs de campagnes vont notamment être nommés. Le premier, pour les municipales de 2026, le second, pour les prochaines législatives en cas de nouvelle dissolution. Ces deux directeurs de campagne seront notamment chargés d'organiser la formation pour les candidats investis. Objectif : investir les 577 candidats des législatives d’ici mars. "On se met dans l’optique d’une prochaine dissolution dans dix mois", précise une source au sein du RN. Le 1er mai aura lieu une grande convention pour les municipales. 

Coordinateurs régionaux et nouveau directeur général

Dimanche sera également annoncée la mise en place de coordinateurs régionaux. Leur rôle sera logistique pour améliorer la coordination locale du parti. Le RN recherche également un nouveau directeur général après le départ post-dissolution de Gilles Pennelle. Un profil davantage technique que politique qui aura un rôle de chef d'orchestre du parti. Par ailleurs, Jordan Bardella a prévu de participer à un meeting par mois en vue des municipales "pour faire vivre la dynamique électorale", précise une source au sein du parti.

Marine Le Pen et Jordan Bardella sont donc désormais en campagne permanente. C'est le message qu'ils distillent en marge de ces rentrées parlementaires. En privé, la patronne des députés du RN considère que les législatives de juillet ont été un crash test pour le parti et que la pause estivale a servi à faire le diagnostic de ce qui n'a pas fonctionné.

Marine Le Pen a notamment une certitude : depuis quatre ans - en fait depuis qu'elle a quitté les rênes du parti - les fédérations locales notamment ont été délaissées. Ce qui a notamment conduit à l'investiture de profils plus que douteux à l'annonce de la dissolution et qui ont coûté cher au soir du second tour. Mais la prochaine fois sera la bonne selon elle. "La victoire est inéluctable", martelait samedi Marine Le Pen devant ses députés.

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