Visite d'État de Xi Jinping : "L'Europe doit mettre fin à une forme de naïveté à l'égard de la mondialisation", plaide Jordan Bardella

Le président du Rassemblement national estime, mardi sur France Inter, que l'Union européenne est une "anomalie dans l'économie mondiale."
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Jordan Bardella, tête de liste du Rassemblement national aux élections européennes, le 12 avril 2024 sur France Inter. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

"L'Europe doit mettre fin à une forme de naïveté à l'égard de la mondialisation", plaide mardi 7 mai sur France Inter Jordan Bardella, président du Rassemblement national, alors que le président chinois Xi Jinping est en visite d'État en France, et notamment dans les Pyrénées mardi. Si l'accueil réservé au dirigeant chinois est critiqué par certaines ONG, l'eurodéputé RN considère pour sa part qu'il est "normal que deux grandes nations qui ont vocation à peser dans le XXIe siècle puissent discuter, échanger, dialoguer". Il souhaite ainsi que soit évoquée "la question du déséquilibre des relations commerciales entre la Chine et l'Union européenne, [voire] entre la Chine et la France".

Jordan Bardella qualifie "l'Union européenne" d'"anomalie dans l'économie mondiale". Il l'accuse en effet d'avoir une forme de "naïveté dans [ses] accords commerciaux". Le président du RN critique par exemple le "refus de toute réciprocité" dans ces accords et met en avant le fait que Pékin soutienne "très massivement ses entreprises [qui] inondent les marchés européens de produits très largement subventionnés". "On a un peu le sentiment que nous sommes aujourd'hui aveugles et naïfs face à une concurrence bien souvent déloyale menée contre nos producteurs, nos entreprises et nos intérêts", déplore-t-il.

"Une stratégie de protection de nos intérêts"

Le président du parti d'extrême droite prône donc "le patriotisme économique, la priorité nationale et la préférence européenne" pour faire face à ce qu'il estime être un "déséquilibre commercial absolument majeur". "Je prône une stratégie de protection de nos intérêts avec des droits de douane ciblés, lorsque c'est nécessaire, pour protéger de la concurrence internationale déloyale ; la priorité nationale et la préférence européenne pour donner un avantage à ceux qui produisent en Europe dans l'accès aux marchés publics ; et il faut libérer les contraintes qui pèsent sur l'Europe des projets", ajoute Jordan Bardella.

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