La menace terroriste en France se situe encore "à un niveau extrêmement élevé", déclare Gérald Darmanin

Article rédigé par franceinfo - Alice Galopin
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Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, lors d'une cérémonie de commémoration de la Première Guerre mondiale, le 29 juillet 2020.  (JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP)

Le ministre de l'Intérieur s'est exprimé lundi sur la menace terroriste en France.

Ce qu'il faut savoir

Le ministre de l'Intérieur a pris la parole lundi 31 août lors d'un déplacement à Levallois-Perret où se trouve la sous-direction antiterroriste, le service de la police judiciaire compétent dans la lutte contre le terrorisme. Gérald Darmanin a fait un point sur les menaces qui pèsent actuellement sur la France, précisant que  la menace terroriste en France se situe encore "à un niveau extrêmement élevé". 

Rappelant que 61 projets d'attentat ont été déjoués depuis 2013 en France, dont 32 depuis 2017,le ministre a indiqué que plus de 8 000 personnes sont fichées pour radicalisation à caractère terroriste. 

Pour lutter contre la menace terroriste, il a ajouté que la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) verra ses effectifs renforcés de 1 200 agents d'"ici la fin du quinquennat".

Un "risque terroriste encore très important." Invité de franceinfo ce matin, le procureur de la République antiterroriste, Jean-François Ricard, a déclaré qu "une demi-douzaine au moins" d'attentats avaient été "déjoués" sur le sol français ces derniers mois. "Le niveau du risque terroriste est encore très important" dans le pays, a-t-il ajouté, évoquant "une menace exportée (...) principalement de la zone irako-syrienne", mais aussi " des anciens de l'État islamique, qui ont pu passer les frontières et rejoindre le territoire français", ainsi qu'une "menace endogène".

Le procès des attaques de janvier 2015 s'ouvre mercredi. Ce discours intervient alors que s'ouvre mercredi le procès des attaques de janvier 2015 perpétrées dans la rédaction de Charlie Hebdo, dans un magasin Hyper Cacher, à Paris, ainsi qu'à Montrouge (Hauts-de-Seine). Dix-sept personnes ont été abattues par les trois terroristes. Quatorze accusés; soupçonnés d'avoir apporté un soutien logistique, doivent être jugés par la cour d'assises spéciale de Paris.