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Gérald Darmanin annonce engager la dissolution de l'organisation catholique intégriste Civitas après des propos antisémites

Le ministre de l'Intérieur a vivement réagi à des propos antisémites tenus lors d'un rassemblement organisé par Civitas.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
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Gérald Darmanin, le 8 juin 2023 à Luxembourg. (MAXPPP)

Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, dit avoir demandé à ses services de dissoudre l'organisation catholique intégriste et parti nationaliste Civitas, dans un message posté sur Twitter, lundi 7 août. En cause, des propos antisémites prononcés le 30 juillet à Pontmain (Mayenne), lors de l'université d'été du mouvement. L'essayiste Pierre Hillard avait alors déclaré qu'il "faudrait peut-être retrouver la situation d'avant 1789" à propos du statut des juifs en France, c'est-à-dire à une époque où ils ne pouvaient pas avoir, pour la plupart, la nationalité française. Avant d'ajouter que "la naturalisation de Juifs en 1791 [avait ouvert] la porte à l"immigration".

"L’antisémitisme n’a pas sa place dans notre pays", a écrit Gérald Darmanin, qui a qualifié ces propos d' "ignominieux". "Je condamne fermement ces propos ignominieux et saisis le procureur de la République. Par ailleurs, j’ai demandé à mes services d’instruire la dissolution de Civitas", a-t-il précisé sur Twitter. Ces propos ont été vivement condamnés par plusieurs personnalités politiques dont des élus de LFI et de Renaissance, l'Union des étudiants juifs de France et la Licra, notamment. Dans un message posté avant celui du ministre de l'Intérieur, Jean-Luc Mélenchon avait lancé un appel à Gérald Darmanin, déclarant que "l'antisémitisme doit être puni sans faiblesse".

L'institut Civitas, proche de l'extrême droite catholique, avait été reconnu en 2016 comme éligible au financement des partis politiques. Civitas a soutenu la candidature d'Eric Zemmour à l'élection présidentielle de 2022. En février, son président Alain Escada avait appelé les sympathisants du mouvement à se réunir à Saint-Brévin (Loire-Atlantique) pour manifester contre le projet de centre d'accueil de demandeurs d'asile.

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