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Gérald Darmanin interdit la venue sur le territoire français d'un prédicateur salafiste

Le cheikh Al Mohammedi devait prendre part, durant trois jours, à des conférences à la grande mosquée de Chilly-Mazarin, dans l'Essonne.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, à l'Elysée, le 7 décembre 2022. (EMMANUEL DUNAND / AFP)

Gérald Darmanin a interdit la venue en France d'un prédicateur yéménite salafiste qui devait participer durant trois jours à des conférences à la grande mosquée de Chilly-Mazarin (Essonne), a annoncé mercredi 7 décembre le ministère de l'Intérieur à l'AFP. Le ministre de l'Intérieur a prononcé une interdiction administrative de territoire (IAT) pour empêcher sa venue.

Le cheikh Al Mohammedi devait prendre part vendredi, samedi et dimanche à des conférences à la mosquée de Chilly-Mazarin, dans le cadre d'une tournée européenne qui l'a mené à Rotterdam (Pays-Bas), Cologne (Allemagne) et Molenbeeck (Belgique) où il a donné mercredi soir une conférence, a précisé le ministère.

Pour expliquer cette décision, la place Beauvau a mis l'accent sur les "propos prêtés à ce prédicateur salafiste, ou du moins les hadiths [recueil des actes et paroles du prophète Mahomet et de ses compagnons] qu'il utilise à l'appui de ses interventions". C'est ainsi que, selon l'Intérieur, les juifs et les chrétiens sont "qualifiés de corrupteurs" par le prêcheur.

"Encouragement au séparatisme"

A propos des femmes, ce prédicateur "cite des hadiths stipulant qu'un homme doit fermer les yeux quand il croise une femme, et que la source de tout mal provient des femmes". Le prédicateur cite également des hadiths recommandant les "châtiments corporels pour ceux qui ne respectent pas les préceptes religieux pour les voleurs".

Selon l'Intérieur, il appelle en outre "les musulmans à quitter les pays non-musulmans pour pouvoir respecter les préceptes de leur religion" et "à ne rien partager avec les non-musulmans".

Beauvau a fait valoir que ces propos "tenus en 2020" s'apparentaient "clairement à un encouragement au séparatisme et au repli communautaire". Le ministère a précisé auprès de l'AFP que la mairie de Chilly-Mazarin "devrait dans les prochaines heures interdire la conférence".

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