Gérald Darmanin presse Michel Barnier d'inscrire le projet d'autonomie de la Corse au Parlement

L'ancien ministre de l'Intérieur avait initié ce projet en 2022 pour mettre un terme aux violences provoquées par la mort d'Yvan Colonna. Mais celui-ci a été interrompu par la dissolution de l'Assemblée.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ancien ministre de l'Intérieur et des Outre-mer, Gérald Darmanin, au ministère de l'Économie et des Finances (Bercy), à Paris, le 12 septembre 2024. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Dans un entretien à Corse Matin publié samedi 23 novembre, l'ancien ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin presse le Premier ministre Michel Barnier de soumettre au Parlement la "proposition constitutionnelle" reconnaissant un statut d'autonomie à la Corse, un projet interrompu par la dissolution de l'Assemblée.

"Il faut désormais que cette proposition soit présentée par Michel Barnier au Parlement le plus rapidement possible. C'est ce qu'Emmanuel Macron a dit à [Gilles Simeoni, le président du Conseil exécutif de l'île] qu'il a reçu récemment", estime Gérald Darmanin dans cette interview.

"Le plus dur a été fait. Nous avons rétabli la paix civile en Corse. J'ai engagé, à la requête du chef de l'Etat, un processus historique, et pour la première fois un ministre de l'Intérieur a évoqué la question de l'autonomie que nous avons négociée", déclare également le député du Nord.

"Il existe une large majorité"

"Une question se pose dorénavant, la représentation parlementaire peut-elle adopter la proposition constitutionnelle ? La réponse est oui, et encore plus qu'avant. Il existe une large majorité au Palais-Bourbon entre les LR avec lesquels nous formons une majorité, les socialistes, les centristes de Liot, et du côté du Sénat", poursuit-il.

"Je demande, je le redis, au Premier ministre d'inscrire ce texte à l'ordre du jour du Parlement. Il ne faut pas avoir peur."

Gérald Darmanin, député du Nord

dans "Corse Matin"

Le processus dit de Beauvau avait été initié en 2022 par Gérald Darmanin, à la demande d'Emmanuel Macron, pour mettre un terme à des violences sur l'île provoquées par la mort du militant indépendantiste Yvan Colonna. Il avait débouché en mars sur un accord prévoyant "la reconnaissance d'un statut d'autonomie" de la Corse "au sein de la République".

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