Gérald Darmanin, un ministre de l’Intérieur mobilisé tout l’été
Omniprésent durant la période estivale, le ministre de l’Intérieur a multiplié les phrases chocs. De retour à Paris pour la rentrée, Gérald Darmanin continue de susciter les interrogations quant à une potentielle candidature à l’élection présidentielle de 2027.
Un ministre qui en fait trop ? Alors qu’il a été omniprésent cet été, Gérald Darmanin était de retour à l’Élysée, mercredi 24 août. En a-t-il trop fait ces dernières semaines ? Sur Mayotte La 1ère, lundi 22 août, le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer a fait une annonce jugée fracassante : "Un encadrement militaire pour les jeunes délinquants, c’est-à-dire pour rééduquer, faire la sanction pour ces jeunes qui manifestement attaquent, tuent, pillent." Il s’agit en fait d’une proposition d’Emmanuel Macron sur les mineurs délinquants formulés pendant la dernière campagne présidentielle. Pour le politologue Jérôme Sainte-Marie, cette idée n’est pas très éloignée de ce que pouvait proposer la gauche il y a quinze ans. "Ce thème là avait été utilisé fort imprudemment à l’époque par Ségolène Royal", explique-t-il.
Un ministre sur tous les fronts cet été
Pour certains de ses collègues, le ministre est allé trop loin. "Je ne serai pas membre d’un gouvernement qui enferme des enfants avec des militaires !", affirme un ministre. Le ministre s’est démultiplié cet été, que ce soit sur les rodéos urbains ou les sujets liés à l’immigration. Ses détracteurs l’accusent de tendre vers les idées du Rassemblement national. Gérald Darmanin se voit-il prendre la suite d’Emmanuel Macron en 2027 ? Son parcours rappelle celui de l’un de ses mentors : Nicolas Sarkozy. Le premier flic de France sera sur le devant de la scène à la rentrée parlementaire avec le débat sur l’immigration.
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