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Le maire de Grenoble Eric Piolle demande à Emmanuel Macron de "recadrer" Gérald Darmanin

Le ministre de l'Intérieur a annoncé qu'il allait porter plainte pour diffamation contre la candidate aux élections régionales en Ile-de-France Audrey Pulvar.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Eric Piolle, le maire EELV de Grenoble, en juillet 2020. (GUILLAUME SOUVANT / AFP)

"Gérald Darmanin instrumentalise les institutions", a réagi lundi sur franceinfo Eric Piolle, maire EELV de Grenoble, alors que Gérald Darmanin a annoncé qu'il allait porter plainte contre Audrey Pulvar. Le ministre de l'Intérieur reproche à la candidate aux élections régionales en Ile-de-France "une succession de propos" qui, selon lui, "dépassent le simple cadre d’une campagne électorale et viennent profondément diffamer la police de la République".

Selon Eric Piolle, Gérald Darmanin "instrumentalise son rôle de ministre de l'Intérieur en pleine campagne des régionales, alors qu'il est lui-même candidat". L'élu EELV demande à Emmanuel Macron "de recadrer son ministre et de faire cesser cette fuite en avant vers un chaos et une confusion de nos institutions". Le chef de l'État doit être "le garant de nos institutions" tout comme "son gouvernement et ses ministres". Avec cette plainte du ministre de l'Intérieur, Eric Piolle dénonce "une volonté de brouillage de valeurs, mais également de brouillage des institutions" et appelle à "prendre de la hauteur".

"Nous devons cultiver l'union nationale."

Eric Piolle, maire de Grenoble

à franceinfo

"Nous soutenons à la fois la police, son action, et nous pleurons évidemment auprès des familles, auprès de l'ensemble de la police, quand des drames arrivent", insiste le maire de Grenoble. Il appelle à une "unité nationale", mais alerte sur le fait qu'il ne faut pas "pousser" vers une "confusion qui fracture la société française".

Eric Piolle assume de ne pas s'être rendu mercredi 19 mai à la manifestation de soutien aux policiers. Ce rassemblement "au départ, pouvait être une manifestation de soutien et de pleurs collectifs, de soutien à ces conditions de travail difficiles, de soutien à ces femmes et hommes de paix qui tombent chaque année". Mais selon lui, "on ne peut pas aller manifester dans ces moments d'émotion devant l'Assemblée nationale pour des revendications qui pointent la justice. Nous devons cultiver l'union nationale."

Le maire de Grenoble martèle que "la présence du ministre de l'Intérieur manifestant devant l'Assemblée nationale a choqué beaucoup de monde en France. Ce n'est pas la place d'un ministre de l'Intérieur".

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