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Démission de Jean-Paul Delevoye : Laurent Escure de l'Unsa espère, pour le remplacer, "des gens qui respectent les partenaires sociaux"

La démission de Jean-Paul Delevoye en pleine réforme des retraites pose immédiatement la question de sa succession pour les syndicats.

Article rédigé par franceinfo
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Laurent Escure, secrétaire général de l'UNSA. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Le haut-commissaire aux Retraites, Jean-Paul Delevoye, a présenté sa démission à Emmanuel Macron, lundi 16 décembre, après une semaine de révélations sur ses activités et mandats non déclarés, "une légèreté coupable", a-t-il dit, et surtout en pleine période de mobilisation contre la réforme des retraites.

Laurent Escure, secrétaire général de l'Union nationale des syndicats autonomes (Unsa), s'est inquiété lundi sur franceinfo de sa succession et espère à sa place,  "quelqu'un qui aura des connaissances techniques très précises et un respect du dialogue social et des partenaires sociaux."

Jean-Paul Delevoye pouvait-il faire autre chose que de démissionner ?

Laurent Escure : Il était très fragilisé par cet oubli de déclaration qui aujourd'hui n'apparaît pas acceptables pour les citoyens dans la transparence de la vie publique. C'est une décision qui est très personnelle, qui lui appartient, ainsi qu'au président de la République qui l'a acceptée. Pour la suite du dossier, on espère qu'on aura à cette fonction quelqu'un qui aura des connaissances techniques très précises et un respect du dialogue social et des partenaires sociaux.

Jean-Paul Delevoye va-t-il vous manquer ?

Je ne dis pas qu'il va nous manquer parce qu'en tant que syndicalistes on s'adapte à nos interlocuteurs, on ne les choisit pas, on n'a pas cette capacité. Mais dans l'intérêt des salariés, on a intérêt à avoir en face de nous des gens qui respectent les partenaires sociaux. Jean-Paul Delevoye a fait une erreur majeure en septembre lorsqu'il est passé du jour au lendemain de statut de haut-commissaire à celui de membre du gouvernement, cela pourrait être des circonstances atténuantes, mais ça n'enlève pas l'erreur et la faute qui a été commise. Il aurait dû être plus vigilant, et son équipe aussi, sur sa déclaration. Pour la suite du dossier, on aura besoin d'une femme ou d'un homme qui soit capable de porter ce dossier et de porter parfois la contradiction.

L'âge pivot est-il une ligne rouge pour vous ?

C'est plus que l'âge pivot. On a dès 2022 ceux qui ont leurs annuités, et on leur demande de travailler des trimestres en plus ou d'avoir une super décote. Il y a des choses qui se confondent et on attend beaucoup de clarification et un recul du gouvernement sur ce sujet.

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