Détenus radicalisés : "Nous sommes parfaitement en mesure d’assurer le suivi" assure Édouard Philippe
Au Sénat, Mardi 29 mai, lors des questions d’actualité au gouvernement, Édouard Philippe a été interpellé par le sénateur LR Roger Karoutchi sur le suivi des 40 détenus radicalisés qui arrivent en fin de peine cette année et l’année prochaine
"En 2018, 20 détenus islamistes radicalisés vont être libérés. En 2019, 20 détenus islamistes radicalisés vont être libérés. Les 40 sont des dangers pour la République française (…) M. le Premier ministre est ce que vous ne pensez pas que l’arsenal pénal français doit être renforcé" a demandé, lors des questions d’actualité au Sénat, le sénateur LR Roger Karoutchi faisant référence à l’attentat qui s’est déroulé, mardi 29 mai, à Liège.
Dans une longue réponse, Édouard Philippe a insisté sur "l’engagement total du gouvernement pour donner aux forces de l’ordre et aux services de renseignement, les moyens dont ils ont besoin pour effectuer, dans de bonnes conditions, les missions de suivi. Je suis convaincu, qu’en matière de sécurité, ça n’est ni la communication, ni l’arsenal législatif qui sont les plus utiles mais l’efficacité opérationnelle" a-t-il estimé avant de conclure "nous sommes parfaitement en mesure d’assurer le suivi".
Une argumentation qui n’a pas convaincu Roger Karoutchi : "Nous, nous vous disons : faites avancer la loi" lui a-t-il répondu.
Parcoursup : "Une grande loterie au fonctionnement opaque"
Quelques minutes plus tôt, c’est le sénateur communiste, Pierre Ouzoulias qui a fustigé la nouvelle plateforme Parcoursup. "Le tirage au sort illégal mais circonscrit, selon l’expression de la Cour des comptes, a été remplacé par une grande loterie au fonctionnement opaque". Le sénateur craint "une sélection sociale" et compare les chiffes des élèves n’ayant reçu aucune affectation dans l’enseignement supérieur. "L’an dernier, avec le système APB (Admission Post Bac), environ 3500 bacheliers n’avaient reçu aucune affectation. Aujourd’hui, avec Parcoursup, il est à craindre que leur nombre soit multiplié par dix". C’est pourquoi, Pierre Ouzoulias a demandé au gouvernement de publier des "algorithmes locaux" qui déterminent les affectations.
Pour le secrétaire d’État au numérique, Mounir Mahjoubi, la plateforme Parcoursup est une "transition entre un système précédent qui était instantané et injuste et basé sur le hasard et système nouveau, progressif et basé sur l’analyse du parcours individuel de l’élève », (…) Quand on regarde les chiffres au niveau national, c’est deux élèves sur trois qui ont déjà reçu une proposition" s’est-il félicité avant de louer "un système plus juste".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.