Révélations du "Canard enchaîné" sur Richard Ferrand : les Républicains vont saisir la justice au sujet de sa transaction immobilière
Le parti veut saisir le procureur de la République et le procureur national financier au sujet des activités du ministre lorsqu'il était directeur général des Mutuelles de Bretagne en 2011.
Ce qu'il faut savoir
Les Républicains mettent la pression sur Richard Ferrand : dans un communiqué, leur secrétaire général Bernard Accoyer affirme qu'ils vont saisir le procureur de la République et le procureur national financier au sujet des révélations du Canard enchaîné, mercredi 24 mai, sur le ministre de la Cohésion des territoires. Le parquet national financier avait annoncé à franceinfo qu'il ne se saisirait pas du dossier, expliquant qu'il ne relève pas de sa compétence. D'après l'hebdomadaire, Richard Ferrand a mis en place un montage immobilier au bénéfice de son épouse quand il était directeur général des Mutuelles de Bretagne, des faits "d'une gravité certaine" selon Les Républicains.
"La probité du ministre n'est pas mise en cause." "La question de la démission ne s'est pas posée", a affirmé le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, répondant à ceux qui appelaient Richard Ferrand à quitter ses fonctions de ministre, après les révélations du Canard enchaîné.
L'affaire remonte à 2011. Richard Ferrand est, à l'époque, directeur général des Mutuelles de Bretagne. Cet organisme à but non lucratif souhaite louer des locaux commerciaux pour ouvrir un centre de soins et choisit, entre trois propositions, celle d'une société immobilière appartenant à la compagne de Richard Ferrand.
Une pratique qui n'a rien d'illégal. "C'est légal, au regard du droit", assure un spécialiste du droit des sociétés à franceinfo. Le Canard enchaîné le reconnaît d'ailleurs dans son article. Sur Europe 1, le porte-parole du gouvernement Christophe Castane estime lui aussi qu'il "n'y a rien d'illégal, rien qui ne serait pas moral".
"Cela crée la suspicion", déplore le porte-parole du gouvernement. "Ça tombe mal parce que ça crée la suspicion dans un contexte de suspicion, je ne veux pas être langue de bois sur le sujet", a déclaré mercredi Christophe Castaner sur Europe 1.