Edouard Philippe appelle au rassemblement et prédit une "tempête économique, sanitaire et sociale"
L'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron a profité d'une prise de parole, mercredi, pour égratigner son ancien parti, Les Républicains, se déclarant reconnaissant d'en avoir été exclu. "Je suis mieux à l'extérieur", a déclaré le maire du Havre.
L'ancien Premier ministre et maire du Havre (Seine-Maritime) Edouard Philippe a appelé mercredi 16 septembre, à Octeville-sur-Mer, au "rassemblement" alors que "nous allons affronter une tempête", a-t-il prévenu. "Je crois que nous aurons bien besoin, dans les semaines qui viennent, de cette capacité de rassemblement, de dépassement", a estimé Edouard Philippe, lors d'une réunion publique à laquelle assistaient quelque 200 personnes, dont de nombreux élus, en prévision des prochaines sénatoriales le 27 septembre.
"Je pense que nous allons affronter une tempête : une tempête économique, une tempête sanitaire, peut-être une tempête sociale. Les temps qui viennent vont être difficiles", a poursuivi l'ancien Premier ministre. "Sur un bateau, quand la tempête arrive, l'important n'est pas forcément d'être d'accord sur toutes les questions avec ceux qui sont sur la bateau, mais de savoir où l'on veut aller et comment affronter la tempête", a-t-il estimé.
Les Républicains taclés
Evoquant son ancienne formation politique, Les Républicains (LR), Edouard Philippe a déclaré : "J'ai longtemps fait partie d'une formation politique qui m'a exclu parce que j'avais fait le choix d'accepter la proposition du président de la République et de diriger un gouvernement qui voulait réduire le déficit, réformer l'assurance-chômage, augmenter le budget de la défense, réformer la SNCF... Et je suis assez reconnaissant aux responsables de ce parti politique : c'est vrai que je suis plutôt mieux à l'extérieur", a-t-il taclé.
L'ancien chef du gouvernement était venu soutenir la sénatrice sortante, Agnès Canayer (LR), qui conduit la liste d'union de la droite et du centre pour les sénatoriales en Seine-Maritime. "J'ai posé comme conditions à tous ceux qui ont accepté de me suivre dans les élections municipales : vous pensez ce que vous voulez au niveau national, sauf les extrêmes et vous pouvez vous engager comme vous l'entendez", a poursuivi le maire du Havre, qui s'est exprimé durant une vingtaine de minutes.
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