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Vidéo Franck Riester "très prudent" sur la levée de l'anonymat sur internet

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Article rédigé par franceinfo
Radio France

Le ministre de la Culture estime que l'anonymat sur internet "est une garantie d'expression libre dans les réseaux sociaux, une forme de liberté d'expression".

Franck Riester, ministre de la Culture, s'est dit "très prudent" sur la question de l'anonymat sur internet, jeudi 24 janvier sur franceinfo. Dans le cadre du grand débat national, Emmanuel Macron avait déclaré à Souillac (Lot) qu'une meilleure transparence de l'information passait "vers une levée progressive de toute forme d'anonymat" sur internet.

"Le président a dit qu'il fallait s'interroger sur cette question-là. C'est une question qui interroge nos compatriotes", mais "je suis très prudent sur ce sujet-là parce que l'anonymat est une garantie d'expression libre dans les réseaux sociaux, un principe important de liberté d'expression", a réagi le ministre de la Culture.

Pour autant, ce qui est très important, c'est qu'on puisse retrouver très facilement ceux qui tiennent des propos haineux. On ne peut laisser en permanence des gens dire des horreurs sur d'autres sans qu'ils soient sanctionnés

Franck Riester

sur franceinfo

Également interrogé sur la défiance grandissante des Français à l'égard des médias, illustrée dans le baromètre annuel de l'Institut Kantar Sofres pour La Croix, Franck Riester a déclaré qu'il était "inquiet". Selon lui, "la presse est un des piliers de notre démocratie. Toute démocratie doit avoir une presse libre, indépendante, en confiance avec les habitants des pays dans lesquels elle s'exerce."

Un "conseil de la presse" pour retrouver la confiance

Le ministre de la Culture a évoqué plusieurs pistes pour retisser "des liens de confiance entre la presse et les Français". Il soumet l'idée de la création d'un "conseil de la presse" sur le modèle du Conseil de l'ordre des médecins. Il permettrait aux Français, selon lui, "d'avoir un recours" car "les journalistes peuvent être critiqués". Et surtout, pour que "ça ne soit pas le politique ou des autorités administratives qui s'occupent de ces questions éditoriales".

Il propose aussi que le CSA ait "des pouvoirs nouveaux pour s'assurer que les conventions qu'il signe avec les différents éditeurs de télévision soient mieux respectées". Il faut aussi "que dans les rédactions, il y ait des moyens parce faire du journalisme, des enquêtes, du décryptage, des analyses, cela nécessite des moyens", a-t-il affirmé.

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