Budget de la Sécurité sociale, aide médicale d'État... Les dossiers qui attendent Yannick Neuder, le nouveau ministre chargé de la Santé
Yannick Neuder est le nouveau ministre chargé de la Santé et de l'Accès aux soins. Rattaché au ministère de Catherine Vautrin, il remplace Genevière Darrieussecq. Il est le 9ᵉ à occuper ce poste depuis l'arrivée d'Emmanuel Macron à la présidence en 2017, mais n'est pas une figure connue du grand public.
C'est, à nouveau, un médecin qui prend la tête du ministère de la Santé et de l'Accès aux soins. Yannick Neuder est un cardiologue de 55 ans, qui continue d'exercer tous les lundis au CHU de Grenoble. Élu Les Républicains, le député de l'Isère est un proche de Laurent Wauquiez. C'est aussi un connaisseur des dossiers de santé puisqu'il était rapporteur général du budget de la Sécurité sociale, dont le vote a été censuré.
À l'Assemblée nationale, il a imprimé sa marque sur ces dossiers. Il a notamment réclamé la réintégration des soignants non-vaccinés contre le Covid. Récemment, sur son compte X, il a aussi fait part de son empathie pour les chauffeurs de taxis opposés à la mise en place du transport sanitaire partagé : une mesure d'économies prévue par le gouvernement Barnier pour équilibrer le budget 2025 de la Sécu.
Trouver l'équilibre entre mesures d'économies et accès aux soins
Le nouveau ministre de la Santé devra trancher pour faire des économies, sinon le déficit pourrait atteindre 30 milliards d'euros l'an prochain. Grâce à ce qu'il a dit au cours des débats sur le PLFSS, on en sait un peu plus sur ce qu'il pourrait défendre. Yannick Neuder préférait faire des économies sur les arrêts maladie. Il s'est aussi opposé au gel de l'indexation des pensions de retraite sur l'inflation ou à la hausse des taxes sur les alcools. Il était contre la réduction du taux de remboursement par la Sécu des consultations chez le médecin, qui devait passer de 70 à 65%.
Yannick Neuder devra trouver le bon équilibre entre mesures d'économies et accès aux soins. Il va aussi se pencher sur le sort de l'Aide médicale d'état, réservée aux immigrés sans papiers, que la droite, donc son camp, veut restreindre. Sur son bureau, il a un autre gros dossier : le projet de loi sur la fin de vie. Le nouveau ministre de la Santé s'est montré très réservé sur ce texte qui prévoyait une aide active à mourir.
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