La ministre de la Transition écologique à la 12e place du gouvernement : "Un retour en arrière", déplore le Réseau action climat

Anne Bringault, directrice des programmes au sein du Réseau Action Climat, a critiqué vendredi sur franceinfo le recul d'Agnès Pannier-Runacher dans l'ordre protocolaire du gouvernement de François Bayrou.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
La ministre française de l'environnement , Agnès Pannier-Runacher, arrive en réunion au Centre interministériel de crise du ministère de l'Intérieur à Paris, le 23 décembre 2024. (JULIEN DE ROSA / POOL  via AFP)

Le fait que la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, figure à la 12e place du gouvernement Bayrou, dans l'ordre protocolaire, est un "retour en arrière de très longtemps", déplore Anne Bringault, directrice des programmes au sein du Réseau action climat, invitée de franceinfo vendredi 27 décembre. "Ce grand ministère" à l'origine avec "différents leviers" date du "Grenelle de l'environnement de 2007", rappelle-t-elle.

Mais aujourd'hui, ce ministère doit désormais "fixer des objectifs climatiques" sans "aucun levier", sans par exemple "les transports, le premier secteur émetteur, ni le bâtiment, ni l'agriculture, ni l'industrie, ni l'énergie". "On risque d'avoir des objectifs climatiques qui traînent sur les étagères et qui ne sont pas pris en compte par les autres ministres, d'autant que le Premier ministre ne semble pas mettre la transition écologique dans ses priorités", au vu du rang accordé à la ministre, selon Anne Bringault.

"Mettre en péril notre économie"

Selon elle, ne pas agir sur la transition écologique, c'est "rester dépendant d'énergies fossiles que l'on importe dans un contexte géopolitique où on peut avoir des hausses [de prix] très fortes qui vont embêter les Français sur leur pouvoir d'achat". Cela reviendrait aussi à "mettre en péril notre économie" et "des filières d'avenir qui peuvent créer des emplois".

D'autre part, selon Anne Bringault, les émissions de gaz à effet de serre, qui sont reparties légèrement à la hausse en France au troisième trimestre, sont le résultat d'événements "conjoncturels" : "On n'a pas fait le nombre de rénovations énergétiques performantes qu'il aurait fallu faire pour éviter une consommation de chauffage qui augmente dès qu'il fait froid."

"On n'a pas non plus eu les politiques sur les transports qui permettent réellement de sortir de l'essence et du diesel avec les soutiens aux véhicules électriques qui font malheureusement des stop and go, et les investissements dans les transports alternatifs qui sont menacés", déplore-t-elle.

Lancez la conversation

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.