Gouvernement Attal : "sans changement", "à droite toute", "la macronie rabougrie"... Les réactions de l'opposition au remaniement
Amélie Oudéa-Castéra ministre de l'Éducation nationale, de la Jeunesse, des Sports et des JO, Rachida Dati au ministère de la Culture ou encore Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités. Les ministres de plein exercice du gouvernement Attal ont été annoncés jeudi 11 janvier par Alexis Kohler, secrétaire général de l'Élysée.
Pour le Rassemblement national, "les ministres retombent sur le même siège"
Il s'agit d'un "jeu de chaises musicales où les ministres retombent sur le même siège", écrit sur X Laure Lavalette, porte-parole du Rassemblement national à l'Assemblée nationale. La députée du Var critique le nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, qui "invente le remaniement sans changement", alors que "pendant ce temps, les factures d'électricité des Français continuent d'augmenter."
Le président de Reconquête, Eric Zemmour, estime qu'il "y aura bientôt plus d’électeurs des Républicains chez Reconquête qu’aux Républicains." Et il ajoute : "Nous accueillons ces Français sincères avec joie."
Les Républicains excluent Rachida Dati du parti
Eric Ciotti, président des Républicains, a annoncé dans la foulée du remaniement l'exclusion de la nouvelle ministre de la Culture du parti de droite. "Rachida Dati a fait le choix d’entrer au Gouvernement. Elle se place en dehors de notre famille politique. Elle ne fait désormais plus partie des Républicains. Nous sommes dans l’opposition, nous tirons donc les conséquences de son choix avec regret".
Le porte-parole des Républicains, confirme la position d'Eric Ciotti. Sur son compte X, Guilhem Carayon fustige : "Rachida Dati se déshonore seule ce soir (...). A l’opportunisme, je préfèrerai toujours la constance, la clarté et les convictions."
"Bien évidemment que je ne suis pas d'accord avec son exclusion. Les Républicains continuent de s'isoler et vont finir dans une cabine téléphonique si ça continue", a en revanche réagi Franck Louvrier. Le maire LR de La Baule, ancien responsable de la communication de Nicolas Sarkozy, voit d'un bon oeil la nomination de Rachida Dati. "Cela m'a surpris mais je trouve que c'est une excellente nouvelle". "D'une certaine façon, la composition de ce gouvernement peut être aussi l'annonce d'une prochaine majorité de droite et du centre pour l'avenir", estime-t-il.
La gauche dénonce "un coup de communication"
"Ce soir, vous avez la démonstration de ce qu'est un coup de communication", s'agace de son côté le Premier secrétaire du PS Olivier Faure sur franceinfo, alors que plusieurs anciens ministres ont gardé leur portefeuille. "La régénération, ce sont tous des ministres issus du gouvernement Sarkozy", comme notamment Rachida Dati à la Culture, ajoute Olivier Faure.
La députée Nupes Sandrine Rousseau souligne, sur X, un virage "à droite toute" et dénonce l'absence de femmes à la tête des ministères régaliens. "Aucune femme sur un ministère régalien. On est bien là, à la fraîche, décontractés de la grande cause."
"Macron méprise tellement l’Éducation nationale qu'après y avoir placé un pur produit du privé, il y nomme... La ministre des Sports, qui n'a rien de moins que les JO 2024 à organiser, fustige sur X Mathilde Panot, députée du Val-de-Marne et présidente du groupe La France Insoumise à l’Assemblée nationale. La macronie rabougrie ne se donne même plus la peine de faire semblant."
Les enseignants inquiets
Le Snes-FSU, syndicat national des enseignements de second degré, s'agace particulièrement de la nomination d'Amélie Oudéa-Castéra à l'Éducation nationale et maintenue à son poste de ministre des Sports, à quelques mois des Jeux de Paris 2024. "On va avoir une ministre à mi-temps", raille sur franceinfo, Sophie Vénétitay. "Je suis très en colère de voir comment est traitée l'Éducation nationale", regrette la secrétaire générale du syndicat. "Est-ce que ça veut dire que l'Éducation nationale va être coincée entre le beach volley et le lancer de marteau, entre deux séances des Jeux olympiques ?", s'interroge Sophie Vénétitay.
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